jeudi 5 décembre 2019

Parlons-nous... Fin, fin, fin de la violette !!


Les délicieuses violettes

J'arrête tout, je dépose mes armes, je ne cours plus partout, j'arrête aussi les comparaisons, les envies, les évaluations, les échantillons, LES PARFUMS SONT TRÈS MAUVAIS POUR MA TÊTE !!!!

Ben, Danielle, que nous chantes-tu là ? Voilà ma nouvelle histoire :

J'ai tout compris aujourd'hui, j'ai eu mal à la tête toute la journée à cause d'une giclée de sent-bon provenant d'un minuscule échantillon que j'avais reçu hier (d'un très bond parfumeur de niche) dans un grand magasin tout scintillant. Je comptais beaucoup sur l'échantillon, qui allait sans doute me permettre d'affirmer : c'est le bon, je le tiens ! Dès le lendemain matin, je m'étais mise un petit "pschitt" dans le cou, contente de moi, vous allez voir ce que vous allez voir, je vais me faire faire des beaux cadeaux de fin d'année, vive le Père Noël ! Je me réjouissais de sentir la vanille, mais déjà cette giclée de la veille, sur mon  poignet droit aurait du m'alerter... Je n'ai pas voulu en ternir compte, on verra demain...

Au matin, le mal de tête s'est immédiatement installé, avec le tout petit jet de Vanille de bourbon... Je me suis dit : ça va passer, et je suis partie à la Capitale faire des courses...



Les violettes de Marie Eléonore Françoise Laugée (1902)

Mais le mal n'a pas cessé, la tête me bourdonnait, ça m'a tenu toute la journée, du coup je me suis dit : c'est terminé, ces histoires-là, circulez, rideau, il n'y a rien à voir, j'arrête là, les maux de tête, de cœur, de fond, halte-là ! Puisque presque tous les parfums me déclenchent des céphalées, j'arrête tout : les essais, les courses à l’échalote, les recherches sur internénette, tous les plans pour sentir bon... J'en ai marre, marabout, bout de ficelle, selle de cheval... Je tourne ma page, je raccroche les gants, je hisse le drapeau blanc, je ne veux pas rester au 36e dessous, maintenant, je me concentre sur : les églises, les synagogues, les mosquées, les temples... Les arts, le cinéma, le théâtre, les concerts, la lecture, ma famille, mes amis, les malheurs de notre planète, les arbres et les fleurs des champs... Et bientôt, le citronnier de mon balcon. Bon, je fais attention quand même à ce qui se passe près de chez moi, et un peu plus loin...

À bien réfléchir, combien de fois ai-je été gênée par un parfum intempestif dans une salle de spectacle, un mouchoir sous les narines pour ne pas trop me gâcher mon plaisir, quelque fois même j'ai du changer de place, partir loin de l'empesteur(euse). J'ai même appris récemment qu'aux États-Unis et au Canada, de plus en plus de villes et d’administrations prohibent le port de parfums synthétiques. Eaux de toilette, cosmétiques, déodorants odorants, les sensibles, les allergiques s'en sont plaint, il y a des gens qui se sont trouvés mal... Je m'en voudrais d'imposer ce désagrément à mes voisins d'accoudoirs... Désormais, je n'en porterai qu'un seul, qui ne fait de mal à personne (que je sache), mes fils l'adorent, et pourtant ils sont hypersensibles des narines, Shalimar chez moi, autour de moi, même avec ses molécules artificielles, est léger, tout doux, il démarre par le cœur instantanément, et même s'il pouvait durer quarante-huit heures d'affilée, on ne lui en voudrait pas... Avec lui, je n'ai jamais mal à la tête !



Violettes maison, je vous aime plus que de raison

Comment vont faire les parfumeurs, puisqu'il n'y a plus de fleurs des champs, plus de roses à portée de main ? Il paraît que si les parfums étaient faits de jus naturels, ils coûteraient minimum quatre cents euros le flacon de 50 ml...

Mais comme disait Colette (je me tue à le répéter) : je préfère me passer de bifteck plutôt que de parfum ! Moi aussi !!!

Mes amis, j'ai encore plein de mots à vous dire, des mots de rues, de commerce, de bus... À très vite... 

8 commentaires:

Gine a dit…

Ah! Shalimar, rêve d'orient... Je l'ai porté pendant mes jeunes années, en petite touche légère... Puis je m'en suis détachée, parfum trop encombrant qui bouscule mes papilles lors des repas ou quand je crains d'importuner mes voisins. Les flacons qui me restent sont pour mon plaisir solitaire, pour les matins de déprime, pour ma consolation voluptueuse... Je ne pourrai l'abandonner, même si je lui suis infidèle!

Brigitte a dit…

Bah voilà tu as trouvé ta solution ! Tu gardes Shalimar et basta pour le reste ,surtout si tu dois avoir des maux de tête. Franchement pas la peine de chercher midi à quatorze heures.Les violettes, tu les trouveras en fleurs ou pas avec leur inégalable parfum ...Et pis c'est tout
Bonne journée et excellent week-end .Je t'embrasse fort

Danielle a dit…

Chère Gine encore une de nous qui s'est laissée prendre aux filets de Shalimar, impossible de l'abandonner Gine, je comprends, je le comprends si bien...

Faisons comme nous pouvons, ni bien ni mal, mais je trouve que c'est très bien de l'embaumer...

Belle, bonne journée Gine et à très vite.

Danielle a dit…

Oui Brigitte, basta, et pis c'est tout :-))tu as raison sur toute la ligne....

Les violette sentiront bon uniquement au printemps, je cherche plus midi à quatorze heures, promis :-)))

Passe une bonne bonne journée et la suite aussi. Je t'embrasse fort.



siu a dit…

Je peux très bien te comprendre chère Danielle, puisque moi aussi j'ai une sensibilité aux parfums qui tourne très vite à la cephalée. Voilà mon anecdote à quatre sous sur le sujet: le 7 mars d'il y a quelques années un très cher ami génois m'avait fait livrer un superbe bouquet de mimosas à l'occasion de la journée des femmes du 8. Une heure n'était pas encore passée et j'en étais déjà au mal de tete; alors j'ai déplacé les fleurs dans la salle de bains, pour finalement découvrir que là aussi ils déclenchaient ma cephalée. En un clin d'oeil j'ai alors apporté le bouquet à une amie qui habite tout près de moi (et qui, au passage, a perdu aussi bien l'odorat que le gout, la pauvre...). Bien, fin de l'histoire penseras-tu... Que nenni :-)) Le jour après on sonne de nouveau à ma porte et on me livre un deuxième bouquet de mimosas, tout aussi grand, beau et soigné que celui du jour avant. Je dis à la dame qu'il doit y avoir eu un malentendu et qu'ils se sont surement trompés car le bouquet je l'avais déjà reçu le jour avant. Ah bon... me dit-elle, attendez je vais appeler la boutique; elle parle au téléphone et puis me rapporte la décision: je peux garder le bouquet! Je remercie, ferme la porte et me retrouve bien évidemment avec le meme problème olfactif du jour avant... Vite résolu, puisque c'était le jour de mon cours à l'Alliance: quelques heures après les mimosas tronaient sur le bureau de notre directrice bien aimée.

Ciao, je t'embrasse!

Danielle a dit…

Merci Siu pour cette belle histoire, si bien racontée, j'en ai ri de bon cœur, ça n'arrive qu'une fois ces histoires-là ! Deux bouquets, deux céphalées, deux passages de témoins...La classe !

Je t'embrasse très fort pour ce soir.

Marie Claude a dit…

Bon tu as pris une sage décision et Shalimar continuera à t'accompagner...
Vivement le printemps que tu puisses faire des petits bouquets de violette "en consolation".
De belles photos pour illustrer ce billet.
J'ai un parfum de Jean Couturier depuis fort longtemps,il se fait de plus en plus rare.
La dernière fois je l'ai trouvé rue de Rivoli dans une parfumerie d'une "autre époque",comme j'étais heureuse.
Changement de programme pour le Père Noël pas de parfum mais un beau citronnier!!!!
Joli W.E à toi et des bises du matin

Danielle a dit…

Oui, oui Marie Claude Shalimar continuera d'être avec moi...Sans bobo.

Au printemps je vous parle des violettes de la pelouse d'en bas, promis !

Jean Couturier je ne connais pas du tout, un parfumeur de niche, je vais explorer ta piste pour la découverte...

Oui, j'ai changé mon courrier au père Noël, le citronnier me paraît très très bien :-))

À toi aussi bonne journée, je t'embrasse, à très vite.