lundi 26 août 2019

Nous les arbres... À la Fondation Cartier !


Le beau jardin de la Fondation Cartier (Fondation 1984)

Je ne manque presque jamais les expositions de cette fondation, j'adore me promener dans son jardin, j'évite les mois avec touristes, les mercredis avec les enfants, les jours de pluie, c'est mieux !

Nous les arbres, les arbres parlent d'eux mêmes. Mais c'est bien sûr, c'est le moment de nous les montrer, sous toutes leurs formes, à la Fondation c'est possible, il y a du vert partout, les grands arbres, dans le jardin, le mur végétal de Patrick Blanc dès l'entrée, et à l'intérieur, les artistes s'en donnent à cœur joie. Je l'avais bien dit quelque part dans mes pages de blog, les arbres, il faudrait les considérer comme des trésors nationaux, internationaux, les classer au Patrimoine de l'Humanité, les planter partout, sans oublier dans les villes, des feuillus surtout, plutôt que des épineux, qui sont moches et qui brûlent tout de suite dans les incendies de forêt...


Le magnifique mur de Patrick Blanc, verdoyant depuis 1998... 20 ans déjà !

Moi, je me sens totalement concernée quand on parle des arbres, mais je ne savais pas qu'ils communiquaient... J'attends quand même d'y voir un peu plus clair de ce côté-là, mais il semble, d'après des savants, que oui, ils communiquent, par les branches, par les racines. Et même, ils se montrent "timides", certaines espèces évitent soigneusement de se toucher, le mystère est encore entier, mais on le constate, les vues aériennes le montrent, les savants se posent des questions,  pourquoi les arbres font-ils cela ? Laissons-les travailler à la question, attendons leurs conclusions... Une hypothèse fascinante "d'intelligence végétale" est à prendre au sérieux. Les plus anciens fossiles d'arbres datent de 385 millions d'années, en 2015 des scientifiques du monde entier estiment le nombre d'arbres présents sur la Terre à trois mille milliards. Les arbres étaient donc là bien avant les hommes (300 000 ans) et aujourd'hui, on déboise, on déforeste, on saccage, on détruit la diversité... Il faut de la rentabilité avant tout !


Timidité des arbres, pourquoi certains évitent de se toucher ? (photo emprunté chez Wikipedia)

Je ne résiste pas à la citation d'un botaniste français Francis Hallé (81 ans) : "Je me demande si le rapport premier aux arbres n'est pas d'abord esthétique, avant même d'être scientifique. Quand on rencontre un bel arbre, c'est tout simplement extraordinaire" (cliquez sur son nom pour en savoir beaucoup plus sur ce savant défenseur des arbres...). Merci Wikipedia !

Je me souviens des arbres magnifiques que j'ai rencontrés dans la campagne, les arborétums, à Varèse en Italie, j'en parle souvent de cet arbre car il m'avait totalement impressionnée, il avait 450 ans, un cèdre du Liban, merveilleux, impérial :


Le cèdre du Liban, 450 ans, Varèse, Italie (2011), dans le jardin municipal


Le grand noyer de Saint-Genoux (Indre), 2008

En Indre, où je serai bientôt, je vais me consacrer aux arbres, il y a des noyers, des châtaigniers, des saules... Je vais me spécialiser dans les" trognes" (si j'en trouve), ces arbres taillés bas pour qu'ils fassent des rejets faciles à couper pour des usages courants : bois de chauffage, branches de saules pour les vanneries... Je vous en reparle en rentrant...


Pour vous faire une idée des trognes, en Champagne - 2020 (superbe photo empruntée à - Ver de Terre production - Son but est d’aider à former le plus possible d’agriculteurs dans leur transition agroécologique vers les sols vivants et fertiles)



Le cèdre bleu pleureur de l'Atlas (environ 150 ans), arborétum de la Vallée-aux-Loups,
Châtenay-Malabry (2018)



Photo empruntée à Wikipedia (le cèdre bleu pleureur dans toute sa majesté)

Quand je vois ces arbres j'ai les larmes aux yeux, car je mesure la chance que j'ai de les voir dans leur splendeur, c'est l'émotion ! Et aussi, auprès de leurs grands âges, je me sens rajeunie !

La fondation Cartier nous invite à considérer les arbres comme des acteurs essentiels de notre monde commun. Aujourd'hui, à l'heure où flambent les forêts amazoniennes, le poumon vert du monde, il est temps, plus que temps, de les protéger, de les chérir... Il faut décréter les arbres, la nature, tout le vivant, hommes, animaux, PATRIMOINE DE L'HUMANITÉ... Il y a urgence  ! Ne faisons rien sans réfléchir aux conséquences des destructions d'une espèce pour les autres, toutes les autres... Nous, habitants de la terre, prenons soin d'elle, elle nous le rend tellement bien, au centuple !!!


Comme je ne pouvais pas prendre des photos de toutes les œuvres d'art qui représentaient les arbres, j'ai fait mon petit tri sur le parcours de cette belle expo de la Fondation... Voyons, admirons et réfléchissons !






La Fondation Cartier, derrière ses murs transparents


Déjà, le sens de l'exposition était émouvant pour moi : Nous les Arbres, voilà des personnes qui parlent, nous dévoilent leur beauté. Nous les connaissions déjà, mais pas assez, pas intimement, les regardons-nous assez ?

L'artiste (brésilien) Luiz Zerbini m’éblouit par ses grandes œuvres peintes, où il mêle flore amazonienne luxuriante et modernité urbaine, comme si tout allait si bien ensemble. Et tout va si bien ensemble, en parcourant chaque toile si riche de couleurs, je ne sais plus où commence la nature, les objets de la vie urbaine, il faut prendre son temps, mais l'ensemble est grandiose, le spectateur est dans la nature et pourtant les objets un à un font présence à nos yeux, partie prenante de la nature.




Luiz Zerbini - (Sao Paolo) - 1959 - travaille à Rio de Janeiro (acrylique)


Détail


Luiz Zerbini - (Sao Paolo) - 1959 - travaille à Rio de Janeiro (acrylique)


Détail


Luiz Zerbini - (Sao Paolo) - 1959 - travaille à Rio de Janeiro (acrylique)


 Détail


Luiz Zerbini - (Sao Paolo) - 1959 - travaille à Rio de Janeiro (acrylique)


Détail

Un petit coup d’œil sur l'accrochage du rez-de-chaussé, l’exposition est ouverture jusqu'au 10 novembre, les chanceux qui iront seront heureux !


Herbier - Luiz Zerbini

Autour de ce sublime herbier (installation de Luiz Zerbini), quatre immenses toiles peintes recto / verso laissaient voir la végétation amazonienne et la ville imaginée, des merveilles !


Herbier - Luiz Zerbini


L'herbier et l'arbre fromager


Détail - arbre fromager, cet arbre à contreforts a une longévité exceptionnelle 


L'exposition continue au sous-sol, dans les jardins, il faut y courir, mes photos ne rendent pas assez compte de la beauté de l'ensemble, et ne parlent pas de tous les artistes présents... Notamment trois artistes Yanomami de l'Amazonie brésilienne, qui évoquent dans leurs dessins la "forêt-monde", hommes, animaux, végétaux intimement mêlés. L'émotion est au rendez-vous pour les œuvres qui magnifient la nature, et qui nous font pleurer aussi quand nous savons que celle-ci est terriblement en danger !...

Mes amis, mes passagers, profitez des derniers jours de l'été, moi je file en Indre et je vous embrasse...

12 commentaires:

Anne-Marie a dit…

Dans l'Indre, n'oublie pas les pommiers, mirabelliers , mûriers, quetschiers.....
Bon séjour dans notre belle campagne française
Anne-Marie

Marie Claude a dit…

Dommage je n'ai pas pu aller à la Fondation,manque de temps,superbe expo d'après tes photos.
Les arbres si précieux et dont beaucoup partent en fumée actuellement,quelle tristesse et je pense à notre planète...
J'avais lu un très beau livre de Didier Van Cauwelaert "journal intime d'un arbre",peut-être le connais-tu?
Bientôt tu seras dans ce joli cadre que tu aimes tant et les arbres t'attendent...
Profite pleinement,je te fais confiance!!!
Bisous du soir.

Danielle a dit…

Anne-Marie, oui, oui, oui, tu as mille fois raison : les pommiers, les mirabelliers, poiriers je ne vais pas les oublier, je vais me faire mon arboretum photographique !

L'Indre m'attend, je n'attends qu'elle !

Je t'embrasse de bon matin

Danielle a dit…

Marie Claude, oui dommage, mais peut-être pourras-tu y aller puisqu'elle dure jusqu'au mois de Novembre :-)
Oui, vraiment cette expo mérite la visite, un très bon moment.

Oui, je pense comme toi, la forêt amazonienne flambe pour notre grand malheur...

Je n'ai pas lu ce livre, je vais voir ça de plus près, merci.

Je vais essayer d'être à la hauteur des arbres de l'Indre.

Bises fortes, fortes...

Brigitte a dit…

Superbe photos ,moi aussi tout comme toi j'aime les arbres. Tu devrais aimer le livre de Peter Wohlleben : La vie secrète des arbres !
Ils communiquent entre eux ,se protègent aussi et répondent au danger !
très belle expo que tu sais nous faire partager .
Bon séjour en Indre .
Je t'embrasse

Danielle a dit…

Merci Brigitte, oui, je vais regarder le livre que tu me conseilles :-)

À très vite chère Brigitte, je vais essayer d'engranger de belles histoires et photos...

Merci d'être là, je t'embrasse fort.

Elio a dit…

Ciao Danielle, dopo una lunga assenza vengo a trovarti e trovo questo bel post che dà veramente voglia di visitare il luogo da te fotografato. Spero di essere più assiduo sempre che non arrivino altri problemi. Ti saluto e buona domenica.

Bonheur du Jour a dit…

Très beaux arbres, oui. J'avais vu un reportage passionnant sur les trognes il y a quelques mois. Comme vous je me sens concernée par tout ce qui concerne les arbres et je ne peux pas supporter qu'on en abatte.
Merci pour ce beau reportage.
Bon dimanche.

Danielle a dit…

Merci Elio pour ton passage, j'espère te retrouver très vite.

À très bientôt, bises du jour.

Danielle a dit…

Bonheur du jour, Merci d'être là...
Maintenant que je suis dans l'Indre pour me reposer, je fais encore plus attention aux arbres.

À très vite bises ensoleillées.

ELFI a dit…

j'ai lu les escapades non chronologiques... :))) mais ce billet , le billet des arbres est formidable... bises

Danielle a dit…

Merci Elfi pour la lecture des escapades, merci de ton enthousiasme !!

Je t'embrasse fort.