lundi 27 avril 2015

Le jardin du mur de la rue d'Aboukir...





Les touffes de feuillages et de fleurs dépassent largement sur le ciel bleu...





Le petit Paradis imaginé par Patrick Blanc fonctionne à merveille,  certains passants ne lèvent pas la tête... 


Madame la Maire de Paris veut installer des jardins sur les murs un peu partout dans Paris pour végétaliser la capitale : quelle bonne idée ! Il en est prévu 41, sélectionnés dans toute la ville et installés dans les semaines et mois à venir : 27 qui appartiennent à la ville de Paris, et 19 sur des établissements scolaires. Beau résultat obtenu au Budget participatif, ce projet est arrivé en tête avec plus de 21000 votes.  Paris travaille à un recensement, sur l’ensemble de son territoire, des toitures et des façades pouvant faire l’objet d’une végétalisation. L’objectif ? 100 hectares végétalisés en 2020 !


Cette petite balade de quartier, nous l'avions faite avec ma sœur en juin 2014 , que de découvertes ce jour-là...

Pourtant maintenant, ces promenades, il faudra que je les poursuive seule !

Ma sœur est partie loin continuer sa route : en Avignon, à deux pas de chez mon frère le bienheureux, qui voit l'arrivée de sa sœur avec bonheur... Tandis que moi je regarde partir la mienne avec tristesse...

Exode volontaire, soubresauts de la vie, il faut repartir ailleurs, mais dans la région parisienne cela n'est plus possible vu les prix des loyers, alors nous sommes maintenant à des centaines de kilomètres l'une de l'autre, pas facile de visiter Paris le nez au vent.

En descendant à Sentier, je suis revenue sur nos pas et j'ai repris quelques photos du mur végétalisé... Dans la petite rue du Nil, rue de commerces gastronomiques : des bars, restaurants, boucher, primeur, rien ne manque...

Station Sentier, on pose sa bicyclette pour aller à pied



Le jeune boucher met ses trésors sous vitrine réfrigérées, et est ravi que je prenne la photo...


Le bistrot de la rue du Nil met des fleurs avec son vin...


 Le porteur attend sagement le client...



Dans la pâtisserie nouvelle, tenue par une asiatique charmante, les Cookies sont sous cloche


Le passage du Caire à portée de main presque silencieux

Cette façade, nous l'avions aussi photographiée ensemble !

J'ai laissé derrière moi le Sentier pour descendre la rue Montorgueil, devenue pour moi la rue des cantines, un défilé de commerces, principalement de bouche et... Des bistrots, des restos, des pains, des vins et des friandises en veux-tu, en voilà, toutes les gourmandises sont dans la rue...


Le début de la rue Montorgueil, qui commence par la rue des Petits Carreaux

Un défilé de couleurs, les fleurs ici sont toujours aussi chères, de beaux effets de lumière...


Fleurs du haut de la rue vers la rue des Petits Carreaux, petit soleil satiné


Fleurs du bas de la rue de Montorgueil, dans le bleu de la bâche...


Le marchand de lunettes s'est inspiré de la pâtissière de la rue d'Aboukir... Sous cloche...


Tout en bas de la rue, en arrivant au Forum des Halles encore en travaux, j'ai vu le soleil entrer directement sous la verrière du restaurant l'Escargot, quelques cafés offraient leurs chaises colorées... Et pour finir en beauté, comment résister à ces mots d'amour collés clandestinement...




Du soleil et des couleurs



Irrésistibles...

Ce jour-là, il faisait beau, un printemps d'été...

vendredi 24 avril 2015

La commande touche à sa fin.....


Les dames du sud (photo Iphone)

La commande est presque complète... Mon frère va pouvoir passer à autre chose, il va souffler loin des dentelles et des plissés, les fichus de ces dames vont s'accrocher sur d'autres supports...

Le curseur de ma souris voltige dans tous les sens... C'est une petite galère, je ne peux pas me servir de mes photos pour le moment. Prêt d'une autre machine pour ce post...

Panne sèche, chers lecteurs attendez-moi, je reviens...

Envoi de dernière minute : la dernière oeuvre...


Les dames ensoleillées, dernière toile... En cours...

Merci, mon frère, pour tes enchantements...

Bises de printemps... Avec la pluie qui revient...

mercredi 8 avril 2015

L'artiste n'en peut plus ! Suite...


Femme et petit garçon (Yves Boussin)

Chaque jour à sa tâche, il me dit : j'ai remis mes chaînes, ce qui veut dire en clair, je suis esclave de mon travail de commande... Mais je le fais avec plaisir, avec ennui, avec ferveur, avec rage, avec découragement, avec espoir que ça finisse et que ça continue... La répétition provoque des réflexes propice aux inventions aux trouvailles, mais parfois la lassitude s'installe, le doute même...

Chaque jour mon frère a de nouveaux commentaires : j'en ai marre, je les vomis, je n'arrive plus à dormir, je vois les couleurs en rouge, en violet, je n'arrive pas à choisir, il faut que ça s'arrête...

Finalement, il va faire une petite pause et s'octroyer une petite balade à Aix-en-Provence, histoire de régénérer ses neurones. À Aix il y a la très belle Fondation Vasarely à visiter, j'y vais me dit-il...

Quand j'entends mon frère (bien heureux d'honorer des commandes) pester, s'énerver à peindre des sujets qui ne l'intéressent plus vraiment, je ne peux m'empêcher de penser à tous ces artistes qui travaillaient à couvrir de fresques sublimes les murs des églises, puis à tous les autres qui ont pendant des centaines d'années peint sur des toiles, dans leurs ateliers pour "avoir" des commandes prestigieuses, les sujets imposés étaient le plus souvent exclusivement religieux... Comment ces artistes ont-ils fait pour renouveler sans cesse leur art, en avaient-ils eux aussi, plus que marre de peindre Jésus et tous les saints de la chrétienté ? Pour vivre, pour survivre sans doute, pour la renommée, le succès, la gloire, la richesse, à part les artistes qui créaient par conviction religieuse, comment s'attelaient à leur tâche tous les autres ? L'art, le talent l'emportaient sur les contraintes, la nécessité, c'est ainsi que nous les voyons aujourd'hui, en apesanteur, sans les douleurs, les regrets, les incertitudes, les misères, dans toutes leurs splendeurs, leur génie !

Les peintres de Venise excellaient à se distinguer, pour rafler tous les concours, les marchés de la place. La concurrence était rude, âpre, il fallait se placer dans un temps record, et rester dans le sujet imposé par le commanditaire, ceux qui prenaient du retard payaient des amendes, ils suaient sang et eau pour conquérir les clients... Quel métier !

Mais revenons à mon frère, il va encore m'étonner et satisfaire ses acheteurs, c'est sûr !

Tant mieux, moi je ne m'en lasse pas !


Les deux dames au fond vert (Yves Boussin)