Pas assez de lumière pour la photo, mais toujours le plaisir de tout saisir, l'horloge, le manège et la Basilique
Février 2007 : le ciel bleu !
Après les attentats de Paris la vie a repris son cours, les magasins ont retrouvé leurs clients, les lumières scintillantes, les paquets dorés, et les sous dépensés pour faire plaisir...
J'ai repris moi aussi mes déplacements dans la Capitale, pour un oui, pour un non, j'ai toujours envie de me retrouver dans Paris, j'ai couru au Marché St-Pierre, besoin d'un bout de galon, de boutons, du biais, du tissu, de la laine, comme autant de fleurs que l'on cueille en plein champ... Un matin, assez tôt, au sortir du métro Anvers, en remontant la petite rue Stenkerque, qui arrive juste devant le Sacré-Coeur, j'ai eu invariablement besoin de prendre la photo, que le ciel soit gris ou bleu, l’impérieux besoin restait intact, impossible d'y couper.
J'avais repéré un espace nouveau pour se restaurer sur le pouce, la grande marque "Prêt à manger", pour ne pas la nommer, proposait sandwiches bio et boissons fraîches, ambiance claire et spacieuse, un petit bémol pour la musique au mètre qui vrillait mes oreilles... Rien n'est parfait !
Je n'avais pas réussi à trouver de la polaire double face, j'avais cherché partout : avez-vous de la polaire double-face ? Ah ! Non madame, ah ! Pas du tout madame, nous en avions en octobre mais maintenant c'est terminé... J'ai donc dû, à mon corps défendant, compléter mes emplettes sur Internet. Oui, j'ai trouvé mon beau tissu, acheté, livré en deux jours, pas de déception, les couleurs étaient magnifiques, allez au boulot !
Ma polaire double-face et le biais
Chaque fois que je prends le métro je rencontre des "fous", "des dingos", des affligés du cerveau, hier, une dame me récitait la bible de A à Z, me prédisait une malédiction mondiale, celui-ci en avait après la société toute entière, ceux qui ont des tics des tocs très voyants attirent le regard, tout le monde se retrouve dans le métro, il fait plus chaud.
En arrivant dans ma ville j'ai même rencontré le jeune "fêlé" qui se prend pour le contrôleur du bus qui passe sous mes fenêtres, là, sur le passage piéton, il faisait l'agent de police, il écarta grand les bras pour me laisser passer...
Le très beau film de Nanni Moretti
J'ai vu ce très beau film et j'ai beaucoup pleuré, avec discrétion, silencieusement, car tout me rappelait la mort de ma mère, à la fin, les cartons dans l'appartement vide me ramenaient loin en arrière avec ce manque, cette absence, ce chagrin... L’appartement vide est terrible... J'y avais vu ma mère si heureuse, si fière de la beauté qu'elle avait su organiser autour d'elle... Quand je passe, encore avec hésitation, par ce boulevard de Paris, je l'appelle toujours "le boulevard de maman"... J'y passe vite en jetant un coup d’œil au 4e étage, le nôtre !
La madre du" film" était professeur de latin dans un lycée, mais ce n'est pas ce que ceux qui l'avaient connue retenaient en premier : elle nous a appris la vie, nous l'aimions comme quelqu'un de proche, généreuse, affectueuse, douce, elle nous demandait des nouvelles de nos enfants. Le latin devenait accessoire, loin derrière son humanité... Si le film est encore pas très loin de chez vous, courez le voir !
Noël se précipite, j'ai allumé ma belle guirlande, aligné les petits paquets bien enveloppés, mis la déco sur ma porte, comme chaque année, pour donner des couleurs à mon pallier...
L'incontournable
Dernier film à mon palmarès : Star Wars, "Le réveil de la force", la VO en 3 D. Je me souviens du premier film de Georges Lucas que j'avais vu dès la sortie avec mes enfants encore petits, voilà déjà 40 ans, quel bonheur, nous avions eu de grosses discussions pendant tout le chemin du retour, nous avions tous les yeux plein d'étoiles, moi je trouvais que c'était bien moralisateur, les bons, les méchants, mais je ne crachais pas dans la soupe, cet assaut de techniques, de machines fabuleuses, de musique trompettante, qui met le feu à toute la salle, nous avait beaucoup plu... Mais aujourd'hui avec ce septième opus de la saga, l'enthousiasme s'est envolé presque immédiatement, la grosse artillerie était au rendez-vous, mais le cœur n'y était pas, toujours la même histoire, toujours les mêmes grands effets, mais pas l'émotion du début...
Dernière visite de l'année à Alice, ma voisine de pallier, centenaire, elle passera le réveillon chez ses enfants, mais à la fin de toute notre conversation, elle reste sur cette idée : Danielle, si je pouvais partir demain, mais non Alice, pas question, j'ai besoin de vous... Tous les jours elle espère le départ final, et tous les jours je lui dis de rester encore, je regagne mon appartement en lui envoyant des baisers comme sur le quai d'une gare, elle me regarde de loin avec le sourire... Comme elle va me manquer !
Pour le réveillon de Noël, j'ai donné la clé de ma cuisine à un de mes fils, fais comme tu veux mon fils, le repas sera bon, joyeux autour de la belle table blanche et repassée de frais...Un gros bonheur de 2015 !
Bonnes fêtes à tous !