mardi 28 janvier 2014

Les cafés de Séville... (3)


Les beaux panoramas des cafés de Séville

Quel plaisir de s'asseoir dans un café à Séville : l'ambiance, l'odeur, la frénésie du coup de feu, les gens, le bruit n'embêtent personne......

Dès le matin j'utilisais l’estaminet sévillan pour le petit déjeuner, loin du buffet pantagruélique de l'hôtel qui proposait, à peine levée, tout ce qui pouvait se manger dans une journée : je déteste ces étalages tapageurs. Pour mes tartines de pain beurré, le chouille de confiture et un thé bien servi dans une grande tasse, le petit bistrot d'en face m'allait bien mieux...

Dans le petit café, il y avait juste la place pour deux tables rondes, souvent occupées par des clients qui faisaient comme moi, un petit déjeuner normal, dans la bonne humeur, et un petit guéridon haut, toujours libre avec ses deux tabourets d'appoint, un peu moins confortables, mais attendez que je vous dise le prix de la collation du matin : 2 euros par personne, service compris, tout compris, nous ne devions même pas débarrasser la table avant de partir. Ah ! Bien sûr le service était spartiate, il fallait passer commande au comptoir, livraison au même endroit. Bien sûr, il y avait deux grands écrans de télé qui se faisaient face, tout le monde pouvait profiter des infos qui défilaient en permanence, le son était ouvert sur un seul écran, une machine à distribuer le tabac faisait clic, clic de temps en temps. Les clients habituels étaient du coin, tout allait très bien, à la fin du séjour, les patrons nous servaient sans demander ce qu'on voulait, on avait progressé en amitié et en reconnaissance, nous étions de Séville, intégrés au décor, olé !

Nous adorions ces petits matins espagnols avec les gens d'ici...


Entre l'abondance et le Carême


Le midi, pour les tapas, nous courrions vers nos "bonnes adresses", un régal, souvent nous nous faisions aider par nos voisins de table, la langues des signes fonctionnait à plein, il suffisait de montrer du doigt ce qu'ils avaient dans leurs assiettes pour avoir aussitôt les mêmes choses dans les nôtres... La solidarité jouait à merveille... Nous pouvions faire l'impasse sur l'espagnol avec la méthode Assimil, l'anglais ne servait à rien, seul l'index pointé avec insistance ouvrait toutes les portes culinaires...


Par quoi commencer ?



Les tapas sublimes... Avec foie gras, oui madame !

À l'heure du déjeuner, vers quatorze heure, il fallait jouer des coudes pour trouver une place bien placée, près de la fenêtre, toujours un œil sur le paysage, pas loin du chauffage pour le confort. Le déchiffrage des cartes prenait un moment, il y avait tellement de spécialités, on avait envie de tout, l'attente n'avait aucune importance, nous décortiquions le décor du lieu : les jambons pendus, les bouteilles en attente de toutes les couleurs, les affiches au mur... Regarde ceci, regarde cela, ainsi c'était comme ça la vie ordinaire à Séville, nous nous réjouissions de constater que les prix restaient normaux, accessibles aux gens d'ici aussi bien qu'aux touristes, ça n'était pas comme à Paris où c'est le coup de fusil pour le moindre petit crème ou le thé chaud... Les Parisiens devraient se révolter, descendre dans la rue, manifester, crier haut et fort : nous voulons nous aussi profiter de Paris comme des citoyens ordinaires, nous voulons pouvoir flâner aux terrasses des cafés, manger un petit morceau sans nous faire arnaquer... Nous voulons que Paris reste une ville abordable même pour ses habitants... Après les parisiens, je plains les pauvres touristes qui doivent avoir un budget exorbitant pour y vivre quelques jours, tout est si cher dans cette ville... Pour ceux qui ne roulent pas sur l'or, quel sacrifice la visite de notre belle Capitale !


Les jambons sentent bon...


À la bonne vôtre, la fête continue...

À Séville, on peut encore faire partie du décor, manger comme tout le monde, être reçus avec le sourire, pourtant je sais que l'Andalousie souffre avec ses nombreux chômeurs, il faut quand même tirer son épingle du jeu pour vivre sa vie, dans le détail je ne sais pas comment ils font...

Ne parlons pas trop des choses qui fâchent et restons des touristes éclairés, ouvrons les yeux, écoutons du mieux qu'on peut...  J'ai bien vu tous les magasins, les appartements à vendre, à louer... J'ai vu aussi des boutiques qui rachètent votre or à bas prix, comme partout...Ça n'est pas bon signe...

8 commentaires:

ELFI a dit…

somme tout...un peu comme à naples...mmmmmm les bonnes adresses!:)))

Danielle a dit…

Elfi je ne connais pas Naples mis ça fait très envie...

Bises du soir.

Marie Claude a dit…

Ces jambons semblent très appétissants!
Je suis très étonnée du prix du petit déjeuner,aucune comparaison avec Paris.
Après avoir bien visité,la restauration est importante aussi en voyage...
Bonne journée Danielle
Bisous du matin

Danielle a dit…

Chère Marie-Claude, c'est sûr rien n'est comparable avec Paris qui joue à plein la hausse de tous les prix sans que rien ne l'en empêche !

Oui, à Séville la restauration reste tout à fait normale et abordable pour toutes les bourses, surtout les plus plates :-)))

Grosses bises du matin à toi.

Brigitte a dit…

Bien sympa ces petits cafés et je comprends que pour un petit déjeuner tu aies préféré un coin ou tu te sente à l'aise .Tant qu'au prix je suis surprise mais dans le bon sens, moi qui trouve souvent que tout est trop cher !!!
Bises à toi
Mon petit fils à besoin de moi ,je te laisse

Danielle a dit…

Brigitte priorité au petit-fils :-))

Oui rudement sympa le petit déjeuner dans le petit bistrot pas cher, j'y ai usé mes fonds de culotte :-)))

Gros bisous à toi.

Anonyme a dit…

Bonjour Danielle,
Super article : ça donne vraiment envie.
Mais quel est le nom de cet endroit pour peut prendre un petit dejeuner pas cher? Merci beaucoup.

Danielle a dit…

Oui, Séville est une très belle ville avec des merveilles, en fait les petits cafés à é/3 euros les petits déjeuners il y en a partout, il me semble que les nôtres devaient se trouver du côté de la Place d'arme, il y avait un énorme hôtel et les cafés se trouvaient juste devant l'hôtel, peut-être au coin de l'avenue Maques de Paradas et de la rue Alfonso XIII, nous prenions cette petite rue pour aller directement au Musée des Beaux arts...

Peut-être vous pourriez vous y retrouver !

Bon voyage et belle Séville.