mercredi 3 octobre 2012

Je ne reconnais plus rien dans mon jardin de l'Indre...



Paysage d'octobre début septembre, la petite maison de vigne...

J'ai "descendu dans mon jardin" derrière, tout était à la même place mais rien ne ressemblait à ce que j'avais connu l'année dernière. La première chose que j'avais faite en arrivant dans le jardin, c'était de remplir mes poches de noisettes, elles me paraissaient toutes plus belles les unes que les autres, et encore une et une autre, j'en ai rempli un petit cageot, en rentrant dans ma banlieue j'aurais beaucoup de cadeaux à faire, des noisettes du jardin, c'est comme de l'or...

Cette année je marche dans les feuilles mortes du noisetier, à terre les noisettes de l'année dernière avec un petit trou sur le côté, mangées, dévorées par les asticots, les feuilles se froissent dans ma main avec un petit bruit de papier déchiré...



Le beau figuier aux figues noires, tout froissé, vide !

Je fais l'inventaire avec désolation, le figuier à belles figues noires a rapetissé de moitié, les grandes feuilles sont toutes ratatinées, pas un fruit à l'horizon... Le cerisier est tout roussi, il n'a presque plus de feuilles, il flambe du haut en bas...

Pour voir les vaches, tous les matins je prenais le petit chemin vert bordé de roses trémières, encore vaillantes en septembre, la seule qui pousse aujourd'hui est au ras du sol, elle ne fait plus d'effort pour se redresser, elle a chaque jour une misérable fleur rouge, mais c'est déjà ça de glané pour la beauté...



Les figues blanches que j'ai pu manger seulement fin septembre... J'ai mis les bouchées doubles

J'ai de la chance, devant la maison que je loue j'ai aussi un beau figuier, et les billes que j'ai trouvées en arrivant ont grossi énormément en huit jours. Depuis deux jours je commence la récolte, je vais les faire sécher au soleil... L'ombre du figuier est chaude, le tilleul planté juste à côté de lui en fait un arbre à deux têtes, ils forment un grand parasol d'été, ils abritent une table où il fait bon manger quand il ne fait pas trop trop chaud...



Le foin de mon jardin...


Les verts de l'année dernière

La pelouse, je ne vous en parle même pas, c'est un paillasson cette saison, je m'y essuie les pieds...



Le géranium dans la lumière

Je prends soin des géraniums qui ont une vie convenable, c'est la seule couleur qui réjouit l'oeil. Pour le reste, quand je franchis la petite barrière, je vois la belle glycine de monsieur Jean qui grimpe sur son toit, il m'avait dit l'année dernière : il faudra que je la coupe, elle arrache les tuiles, moi je la trouvais très jolie la-haut... Maintenant que monsieur Jean n'ira pas la chercher si haut, malgré la beauté qui demeure, ça m'attriste un peu...

Quand je prends mon vélo, je glisse dans l'automne bien brûlant, le raisin des petites vignes annuelles est minuscule, grillé comme du café, les feuilles de vigne ne couvriraient pas grand chose si Adam venait s'habiller par ici...

Les chênes sont tout gris comme s'ils avaient des poux et de la Marie-Rose, leurs têtes rondes ont rétréci au lavage...



Le millet autour du noyer

Les champs de millet prolifèrent, ils sont dorés comme les blés, plus légers et moins hauts.

Les vaches blondes mangent le foin qu'on leur apporte, la prairie est une vaste litière de paille... Elles broutent à même la grosse botte ronde, dès que j'arrive elles se mettent à l'arrêt, on reste les yeux dans les yeux...



Le petit pommier famélique


Les belles pommes du Paradis de l'année dernière


Les citrouilles qui attendent Cendrillon...

Dans les petits jardins en plein champ que cultivent les gens, loin de leur habitation, il n'y a rien du tout, presque rien, quelques citrouilles magnifiques, oranges, comme dans les contes de fées. Les pommiers sont faméliques, voyez les images, seuls les mirabelliers sont généreux, mirabelles en compotes, mirabelles glanées à terre, mirabelles au congélateur, j'en ai tellement mangé sous toutes leurs formes que je les néglige maintenant, trop sucrées, trop c'est trop, j'en ai encore assez pour faire une petite tarte...



La petite tarte : une pâte sablée, des mirabelles, un point c'est tout...

L'ingratitude humaine est insolente, l'année dernière j'allais en chercher deux fois par jour, je n'en avais jamais assez, je n'avais plus d'appétit, mais très vite j'ai fait la fine bouche... Quand la cueillette est trop facile, elle ne suscite plus autant d'envie... Et puis on ne peut pas manger toute la journée...



Les dernières mûres...

Les mûres peu abondantes feront aussi un bon dessert, une belle pâte sablée, un peu de fromage blanc vanillé, un œuf, du citron, un soupçon de sucre, ça sera sacrément bon...



"Mon étang", avec sa trouée bleue, toujours aussi beau, le soir d'orage

De mon jardin et trois coups de pédales sur mon petit vélo, me voilà déjà à l'étang, les roseaux sont plus bas, l'eau moins profonde, il y a du monde à plumes, à poil, à écailles, dans tous les coins : cygnes, canards, hérons, poules d'eau, ragondins, mouettes, carpes... Enfin un endroit qui ne bouge presque pas, j'ai mes jumelles, mon téléphone, ma tablette, un livre, mon appareil photo, je ne me prive de rien et je reste là des heures, Je n'emporte pas ma bouteille d'eau, je n'y pense presque jamais...



Mon petit attirail près de l'étang, je n'avais pas oublié la bouteille d'eau, pour une fois ! Mon téléphone, le livre et l'appareil photo sont dans la sacoche du vélo.


Près de l'étang c'est comme avant, les araignées d'eau font des ronds dans l'eau...

12 commentaires:

Amélie a dit…

photos magnifiques Danielle !! et que de changements sur la nature en seulement un an de temps...

sinon, est-il possible de m'envoyer une part de cette appétissante tarte par la poste :) elle m'a fait bien envie.

bonne journée à tous et toutes.

ELFI a dit…

c'est pas juste...ici, trop de humidité...

Michelaise a dit…

J'adore ton regard émerveillé sur ce qui fait notre quotidien et qui, pourtant, nous réjouit tout autant, même si parfois certains, ici, oublient leur chance !
Ton livre dis-nous Danielle, c'était quoi ??
Et puis, depuis ces photos, l'automne est arrivé, et avec lui des quantités impressionnantes d'eau : la terre est lourde, la vert a rejailli et les arbres, avant de perdre leurs feuilles, ont commencé à se requinquer. Les figues sont superbes, grosses de soleil, un peu éclatées par les dernières pluies, un vrai délice. Madeleine a fait de sublimes gelées de mûres, mais d'abricots, point, ils n'aiment pas l'air océanique.
J'ai beaucoup aimé ton billet, bis repetita !

Danielle a dit…

Amélie merci, quand je suis arrivée, j'ai eu un coup au cœur de voir tant de "paille"...

La tarte aux mirabelles est vraiment petite (20cm) mais ta part je te la garde pour l'année prochaine :-))))

Bonne journée à toi, bises du jour.

Danielle a dit…

Elfi, c'est vrai le monde entier est injuste :-)))

Très bonne journée (ici il pleut) à tout bientôt.

Danielle a dit…

Chère Michelaise , je sais aussi combien les petites choses qui fabriquent nos journées et nos pensées te touchent également...

Mon livre en fait est ma tablette ! Dans laquelle j'ai téléchargé un seul livre : Le Misanthrope, qui ainsi ne me quitte pas...

Bonnes figues Michelaise, bonne confiture,bon soleil et bonne, très bonne journée, bises du jour...

Brigitte a dit…

Un billet que j'aime encore beaucoup Quel changement d'une année sur l'autre dans ton coin de paradis !!!
En Anjou la pluie est là et c'est tant mieux ,la terre était très sèche,le jardin va se requinquer un peu.
Ta tarte semble délicieuse ,j'y aurais volontiers goûté, gourmande que je suis .
Ta photo de l'étang est superbe,mais les autres ne sont pas en reste .
Bonne journée et bises

Danielle a dit…

Merci Brigitte :-))) pour tout !

Oui changement radical par rapport à l'année dernière, la pluie est arrivée la dernière semaine de septembre, elle a tout repeint en vert pomme!!!

La photo de l'étang a duré juste trois secondes, puis tout est redevenu gris !

Bisous du matin à toi.

Françoise a dit…

Dans notre coin, la nature a été également très éprouvée cet été.

Le rendement du potager n'a pas été à la hauteur de nos espérances, les noix sont en moindre quantité...

Ai pu néanmoins faire quelques pots de confiture de rhubarbe et viens de terminer la gelée de coing (ah ! Quel parfum, quelle couleur !).

Amitiés.

Danielle a dit…

Quelle belle récolte Françoise la confiture de rhubarbe, la gelée de coin quand même, ce n'est pas rien, félicitations pour la couleur et le parfum...

Grosses bises du soir.

Enitram a dit…

Ici aussi dans le Gers les figues n'ont pas aimé ce manque d'eau, les raisins, les noisettes, et je ne te parla pas des noix...
Mais les tomates ont bien donné et j'ai même fait des coulis, chose que je ne fais jamais dans mon petit coin de Normandie...
Et bien je vais te dire : je profite bien de la chaleur, aujourd'hui une belle journée d'été mais je sais on ne peut pas tout avoir!!! Heureusement !
Belle soirée à toi !
La lecture de ce billet me réconforte car tu sais si bien raconter le temps qui peut parfois ralentir!
A bientôt
Bises ensoleillées

Danielle a dit…

Merci Enitram, ton coulis ensoleillé fait envie, ton beau temps aussi...

Belle soirée à toi.