mercredi 2 mai 2012

Le gobelet de la Canebière...



Le gobelet de la Canebière

Un jour, il n'y a pas longtemps, je me trouvais à Marseille, sur la Canebière, dans le sens qui va au Vieux Port, j'ai bien failli descendre du tram avant l'arrêt : j'avais vu tout du long, sur des centaines de mètres, une petite brocante avec l'accent.

Comme je n'avais rien de plus précis à faire, je me suis dit : voilà une belle promenade sous le ciel bleu de par ici. Je ne vais pas vous décrire un à un tous les objets que j'ai vu défiler sous mes yeux, car j'avais programmé mon cerveau pour ne rien voir en particulier. Juste apercevoir ce qui était proposé sur le trottoir du midi...

Les objets de Paris et d'ici se ressemblaient comme deux gouttes d'eau, sauf tout ce qui se trouvait autour : le beau temps au printemps, le tram électrique presque tout neuf qui glissait sur ses deux rails, les grands immeubles de chaque côté de la Canebière, presque inhabités, comme sur les Champs-Elysées, le monde, rapide, qui déambulait de partout... Dès qu'on s'enfonçait dans les rues de côté, ça fourmillait de commerces de toutes les couleurs, pour manger, s'habiller et puis boire, on avait le choix, on pouvait faire le tour du monde en un rien de temps.

Moi qui ne faisais attention à rien, j'ai bien vu ce joli verre gravé du début du siècle, étincelant sur le drap blanc de l'étal du marchand... Alors tout a commencé à s'agiter dans mes yeux : comme il est beau, et parfait de haut en bas, le décor en fleurs est drôlement fin, et puis ce verre de deux couleurs, le vert en haut, le blanc en bas, quel beau travail pour le souffler et puis pour le décorer, de l'or bien patiné pour baroquer luxueusement le tout... J'ai tout de suite eu envie de l'acheter ! Le premier travail de l'acheteur est de demander le prix, celui du vendeur d'ajuster l'offre sur les "cours" du  marché, puis sur les affaires du jour, et encore sur l'envie d'en finir, de s'en débarrasser au mieux avant la fin de la journée : à remballer c'est trop fragile, mieux vaut le vendre bien, sans en exagérer la valeur, il partira très vite... Les deux parties seront contentes.

C'est exactement ce que j'ai fait : c'est combien ? C'était déjà tard dans la matinée, le soleil du printemps nous faisait de l'oeil, pas la peine de discuter trop longtemps, en deux temps trois mouvements, un petit billet,  j'ai eu mon trésor enveloppé dans du papier journal...

Le voilà, voyez, je n'ai rien exagéré... Tout s'est fait en douceur, sans s'énerver...

6 commentaires:

Michelaise a dit…

Un "art", celui de "la chine", que j'ai pratiqué longtemps et assidument quand j'étais jeune, au point de trouver qu'aujourd'hui il "n'est plus ce qu'il était" !! il faut dire que par ici les brocantes sont bien pauvres... et ma maison tellement pleine à craquer des "merveilles" accumulées par maman, qui était en la matière, une experte toutes catégories, que je ne mets plus jamais les pieds dans une brocante ! Overdose !!!
Mais je ne sais pas résister à un joli objet quand il s'approche trop de moi, et j'avoue que ton petit verre est charmant !! dis moi, le petit pilulier qui l'accompagne voudrait-il signifier que tu te sers du verre pour prendre quelque médication qu'un méchant docteur t'aurait imposée ???

Miss Lemon a dit…

Parfait pour un thé à la menthe!

Danielle a dit…

J'avais placé le pilulier pour fixer l'échelle, mais effectivement, il contient des petites pilules magiques (pour l'instant :-))que je prends avec un autre verre :-)))

Bonne journée à toi Michelaise, bises.

Danielle a dit…

Miss, juste de l'eau à la menthe, car le verre est assez fin, je n'oserais pas l'eau chaude :-)))

Bises du jour à vous.

Brigitte a dit…

Très joli petit verre à thé .
Et la petite boîte à pilule est adorable .
J'aime bien faire le marché aux puces de temps en temps, mais je n'y trouve plus grand chose ou alors hors de prix !!!
Belle semaine

Danielle a dit…

Brigitte c'est vrai, les prix ne font plus envie :-(((( Hélas !

Belle semaine à toi aussi.