mardi 6 septembre 2011

L'Indre 2011...Les bonnes paroles ?


Les mûres... Suite

J'ai rencontré le propriétaire de la vigne en sucre candi, celle qui s'illumine, le soir, aux derniers rayons de soleil, comme le décor d'une scène de théâtre sous les projecteurs. Bonjour monsieur, comment allez vous,je suis contente de vous rencontrer, vous me reconnaissez ? Oui, vous êtes la dame de l'année dernière... Oui, comment s'est passée votre année, pas de soucis ? Parfait, parfait, vous savez tant qu'il n'y a pas de maladie, tout va bien, ben ma foi tout s'est passé à merveille, les vendanges vont être avancées, le raisin est sucré, nous allons tous nous y mettre la semaine prochaine, nous serons dix avec mes enfants, ma femme et des amis.

Bravo ! Et je voulais vous demander aussi pour les mirabelles, j'en avais tant ramassées l'année dernière... Holà, y'en a pas eu, mais rien du tout... Rien, ah bon ! Mais pourquoi ? Tout gelé, tout a gelé, on n'a rien eu, pas de mirabelles cette année... Zut alors, je lui dis avec le sourire, moi qui comptais mettre en pots compote et confiture, faire tarte sur tarte, tout est raté alors ? Ah ça oui, la gelée au printemps, terminé, pas de mirabelles. J'avais bien vu de loin que les arbres ne brillaient pas, plus de perles en or sur les branches, pas de buisson ardent ! Des feuilles seulement, orphelines, déshéritées, vides, stériles, de simples branches même pas bonnes pour les pattes des oiseaux,..


Les mûres... Pas de mirabelles

J'étais comme Perrette et son pot au lait, sauf que moi je ne rêvais pas de faire fortune... Je comptais seulement sur le plaisir...

Il faudra attendre une grande année pour remplir mon panier, si tout marche bien avec un temps plus raisonnable, qui pense à moi, à tous mes amis, ma famille, mes petits déjeuners d'hiver... Bien étaler la confiture sur son pain est gage de belles journées bien équilibrées, il devrait le savoir, ça, le temps.

Je n'avais plus de paroles, mais j'avais les mains remplies de noix, elle tombent déjà sur le petit chemin vert, tout est avancé, tout, tout, tout, pas le temps de dire ouf, il faut aller aux cueillettes : vous pouvez les prendre celles-là, elles sont dans le chemin, y'a aucun problème, c'est à tout le monde.

Je vais rechercher des mûres pour la confiture, à bientôt, passez une bonne fin de journée... Je n'étais pas désespérée, faudra attendre...

J'avais repris mon sac en plastique, le gros pour les deux kilos et quelques... Mon chapeau, il faisait beau, un peu gris par dessous les nuages,juste un peu par dessous, mais j'avais le temps, cette année les ronces étaient pleines de fruits rouges, il y en avait des tonnes, des grosses, chaque poignée faisait bien 100 grammes... Je choisissais les plus dodues, bien lisses, bien brillantes, venues d'hier ou de ce matin. Je trouvais même que c'était trop facile, les ronces pendaient de toutes leurs épines sur le champ qui venait d'être labouré, aucune ortie, rien qui piquait, je me croyais dans un grand magasin de mûres à récolter soi-même.

En deux temps trois mouvements bien sûr, les deux kilos étaient enlevés, pas d'écrabouillage, les fruits étaient venus de la veille, ils venaient de naître, beaux comme des cœurs.

En rentrant dans ma maison, avec ma voisine, j'ai rediscuté de la saison, les mûres qui étaient presque passées, soi-disant, moi j'en ai trouvées plein, pour ce qui est des mirabelles, j'ai vu le propriétaire de la petite vigne, il m'a dit que c'était la gelée, il n'a rien eu cette année... Tiens c'est bizarre, ici (nous étions à un kilomètre de distance) on en a eues, on en a eues, incroyable, je n'ai même pas pu tout ramasser, j'ai donné à droite et à gauche, à quoi bon vouloir tout garder, quand on peut donner tout autour.

J'ai fait des comptes, les mûres pour les confitures, même les oiseaux n'en sont pas venus à bout... Les mouches n'en parlons pas, pas assez nombreuses, juste avec mon sac plastique, je gagne la guerre facilement sur la gente ailée...

Deux paroles, deux sons de cloches à si peu de distance, sur le même département, pour les uns elles ont gelé, pas de fruits, rien que de la misère, pour les autres, elles tombaient par terre, trop sucrées, trop nombreuses, une année incroyable ! Pour les mûres tout le monde s'en moque, c'est uniquement bon pour la dame de l'année dernière, personne ne les ramasse ici...

Comment savoir puisque les jeux sont faits... Mais pour ma part, les mûres, je n'en ai jamais vues autant et de cette taille, il faut que je rachète des pots, j'ai des commandes, les demandes sont serrées, voyez les gourmands sur mon blog, il faut que je m'active.


L'étang d'argent... Le soir

En allant à l'étang, il y avait du vivant sur le chemin, une petite perdrix qui passait par-là toute droite, se dandinant un peu, j'ai vite sorti l'appareil photo, mais un pas c'était de trop, la voilà partie dans les fourrés, elle sera bonne pour les chasseurs d'ici peu, gare à ses mollets...


Une perdrix ? J'm'y connais mieux en fruits et légumes

Les pommes, j'en vois partout, personne ne m'a rien dit la-dessus, pourvu que je puisse compoter avec un brin de vanille, c'est vraiment le paradis...

10 commentaires:

Françoise a dit…

Une perdrix ou une faisane?(un faisan aurait eu un plumage plus coloré, plus chatoyant).
Avons vu une intéressante exposition temporaire "Plumes : motif, mode et spectacle ".Utilisation de la plume dans la mode et le monde du spectacle, du XIXe siècle à nos jours au Musée de Bourgoin-Jailleu (38).
Bonne continuation, il doit y avoir de délicieuses odeurs dans votre cuisine.
Bises.

Les Idées Heureuses a dit…

Ben ça alors! cela devient vraiment difficile d'organiser des "jam-parties".
Quelles savoureuses histoires, il faudrait les écrire dans un joli cahier avec pour accompagnement des aquarelles qui magnifieraient à la fois les fruits disparus et les mots délicieux.
Je me délecte en passant le bout de la langue sur les lèvres...
Bonne après-midi
Martine de Sclos

Michelaise a dit…

Quel bonheur de te voir t'ébattre dans les ronces danielle !
Les pommes, correctes, me semble-t-il ! Allez compote un peu, vanille et canelle, je prévois que ça va sentir bon dans l'Indre !

Danielle a dit…

Françoise, magnifique expo, elle fait envie.

Oui, les odeurs de mûres, poulet, lapin, légumes du jardin :-)))

Grosses bises du jour.

Danielle a dit…

Martine, difficile, difficile... Ah ! comme j'aimerais savoir faire de l'acquarelle, mais il va falloir attendre une autre vie :-)))
Merci Martine de passer dans ma campagne.

Bises de tout le jour.

Danielle a dit…

Oui, Michelaise, je n'oublie pas la cannelle...

La tarte aux mûres c'est pour demain, avec l'arrivée de ma soeur...

Il pleut aujourd'hui, mais le ciel redevient bleu.

Je t'embrasse du jour.

Anonyme a dit…

nnjhb b

isis david a dit…

Ah Danielle, quel plaisir de vous lire!Je viens souvent flâner sur votre blog et tout me semble plus joli alors, vos talents de conteuse me transportent ailleurs...je ris, je suis émue, je m'émerveille.
J'ai visité Venise, l'Indre, Paris.
J'aime votre regard tendre sur les choses de la vie,merci
isis

Danielle a dit…

Une petite énigme avec nnjhb b ?

Danielle a dit…

Merci, 1000 fois merci Isis, un plaisir partagé est beaucoup plus beau !!!

Bon voyage, bises du jour.