vendredi 12 août 2011

Albi... L'accompagnatrice.




Pendant que je suis en Avignon, je me suis dit, c'est le moment d'aller voir Albi... J'en rêve depuis longtemps. Depuis que je l'avais vu passer sur un blog que j'aime, je n'ose même pas dire lequel tellement j'ai peur de me tromper, elle se reconnaîtra, j'en suis sûre, j'ai bien essayé de fouiller de chercher dans ses affaires, je me suis impatientée, mais j'ai pas retrouvé le post qui en parlait si bien,  comme je ne suis pas sûre à 100% du blog, je ne dis rien de plus... Je m'étais dit aussitôt, il faut que j'aille voir ça, ça manque à ma vie, ça manque à mes émerveillements...

C'est à cause de ce post-là que j'étais à Albi, il fallait tout voir, presque, peut-être mieux en basse saison, car dans la haute c'est un peu Disneyland... Je suis restée calme à l'intérieur, apaisée, positive, comme à Venise, j'ai laissé faire le monde, la foule, moi j'ai pris des petits chemins, j'ai essayé... J'ai été patiente.


 Le beau jardin rouge et vert


Les fenêtres des ponts comme à la Renaissance


Les statues, la vigne vierge et le monde

J'avais fait le tour du paysage, je remontais par la grande terrasse du palais de l'évêché (Musée Toulouse-Lautrec) dont le jardin était rouge et vert, un jardin à la française, bien ordonné, avec buis et fleurs bien serrées. Je laissais derrière moi le Tarn, ses algues et ses beaux reflets ensoleillés, les deux ponts, le vieux et le jeune, avec de nombreuses arches qui divisaient l'horizon en zones bien symétriques, comme des fenêtres ouvertes sur le paradis, pareilles aux tableaux de la renaissance...

Sur la promenade du palais qui s'étend tout le long du rempart, il y a des arceaux où grimpe de la vigne vierge, ombrageant les promeneurs. Quelques statues d'enfants en pierre avec des fruits et des fleurs ponctuent les avancées de briques qui forment des petits balcons sur le vide, d'où l'on peut voir ce paysage, extraordinaire.

En remontant, je me retournais tous les dix mètres pour voir ce tableau naturel changer sous mes yeux, en remontant ou en descendant le spectacle était changeant, entièrement baigné dans le bleu, pas une goutte de vent.

J'étais restée un bon moment en bas pour prendre des photos, je me disais qu'ils avaient bien choisi l'endroit où élever ce château-fort, les forts du pays en ce temps-là, la vue était imprenable et le château aussi.

Le monde se pressait dans les deux sens, j'entendais les rires des enfants qui couraient, il y beaucoup d'enfants dans ces visites touristiques familiales...


J'arrivais en haut, encore une ou deux photos, j'avais envie de tout embarquer dans l'appareil, garder, garder tant de beauté... Il faisait doux, j'allais lentement, il faut du temps pour admirer.

Au début des marches de pierre, il y avait un groupe de jeunes gens, des jeunes avec un cerveau un peu lent, filles et garçons, à qui il faut répéter plusieurs fois, alors, tu veux faire quoi ?

Ils étaient moins d'une dizaine, se tenaient ensemble et attendaient que la décision soit prise. L'accompagnatrice avait déjà demandé à une jeune fille : c'est bien si tu veux descendre, moi je veux bien, mais il faudra remonter, voudras-tu remonter ?  ça ne va pas suffire de descendre, tu comprends, il faut remonter ensuite, c'est obligé. C'est comme tu veux, mais il faudra remonter, il faut choisir, on ne peut pas descendre seulement, voilà.

La jeune fille n'arrivait pas à se décider, elle tournait son foulard léger entre ses doigts et regardait par terre, alors ? On fait quoi ? Et puis l'inattendu se produisit, une autre jeune fille, un peu plus rapide,
dit : bon, moi aussi je veux descendre, ce qui emporta la décision d'une partie du groupe, et voilà quatre ou cinq jeunes qui s'apprêtent à descendre. L'accompagnatrice ravie dit : nous, on reste là-haut, à l'ombre, on vous attend, on reste assis en haut, vous voyez, là, sur le bord du chemin. Elle disait tout deux fois, même plus...

Le petit groupe qui ne descendait pas a vite pris la position assise dans un petit coin qui ne gênait pas les touristes. L'accompagnatrice, enfin l'éducatrice, avait un calme, une empathie, un sourire qui aidait à vivre, les jeunes avaient choisi, comme ça on était bien, ceux d'en bas et ceux d'en haut, on allait attendre bien sagement... La belle journée.

L'accompagnatrice, sitôt assise avec les jeunes, sortit son carnet, ses crayons, nota quelque chose, son sac était rempli de papiers, elle pouvait être contente d'elle, elle avait su initier le choix, ceux qui avaient renoncé à la descente n'avaient pas l'air malheureux pour autant, ils regardaient au loin, ne se parlaient même pas, j'ai vu qu'ils étaient bien, vivants dans le beau temps.

14 commentaires:

Michelaise a dit…

Toujours ton regard attentif et plein d'humanité. Une autre histoire et pourtant toujours toi qui observe. Bienveillante.

Danielle a dit…

Merci Michelaise, quel plaisir, toujours, de te lire et de t'écouter.

je t'embrasse fort.

Danielle a dit…

Oui, tout à fait, tu as raison, c'est Martine...

C'est vrai je n'ai pas parlé de la cathédrale, ni du cloître bien sûr magnifique, ni des rues, ni du musée, ni du Tarn... Mais je n'ai pas dit mon dernier mot...

Oui, on en reparle, gros bisous à toi.

Enitram a dit…

Merci Danielle, merci Georg-Friedrich ! Moi aussi elle me plaît bien cette Albi avec son inimaginable cathédrale Sainte Cécile !
J'aime bien "ton" Albi, Danielle, où il devait y faire plus chaud qu'au mois de mars !
J'y retournerai sûrement !
J'attends la suite !
Bonne soirée ! Tu as chaud, j'espère! Emmagasine !!!!
A bientôt

Danielle a dit…

Zut ! j'ai fait une fausse manoeuvre et j'ai effacé ton commentaire GF tu peux le remettre, je suis vraiment sotte...

Bises à toi et merci

Georg-Friedrich a dit…

C'est Martine voyons qui a posté sur Albi en avril dernier, et moi aussi j'y suis allé cet été, son post ayant aiguillé ma curiosité. Je réserve un post sur la cathédrale pour plus tard, je vois que tu n'en parles pas. Il y a aussi le cloître de la collégiale saint Salvi, un endroit magnifique à Albi! On reparlera de tout ça en septembre...
Je te remets un lien vers le blog de Martine, comme ça tes souvenirs se reconstitueront :
http://enitram-cheminfaisant.blogspot.com/2011/04/albi-la-grande-suite.html
Et moi aussi je posterai bientôt sur Albi, mais dans un billet consacré à l'art gothique, où je parlerai certes d'Albi, mais aussi de Rodez, de Chartres et de Reims. Affaire à suivre!...

Danielle a dit…

Merci GF pour la remise du message... je suis une vilaine bricoleuse...

Nous attendons tes posts :-))) avec plaisir.

Gros bisous à toi.

Danielle a dit…

Oui chère Enitram c'est bien grâce à toi que j'en suis arrivée-là ! Avec bonheur, avec émerveillement...

Il faisait doux, bleu, c'était très agréable...

Il y avait partout à voir des choses extraordinaires... C'est pourquoi il y a tant de monde...

Si tu y retournes tu rapporteras encore pleins de mystères...

Passe une belle journée d'aujourd'hui, bises du sud...

Marie-Josée a dit…

Bonjour Danielle,

C'est bien quand une éducatrice peut s'accommoder du choix des uns et des autres, ce qui n'est pas toujours le cas... J'attends avec impatience ton billet sur la cathédrale, si différente des autres...

Aloïs a dit…

Dis moi Albi Avignon ce n'est quand même pas la porte à côté comme on dit chez moi!!
Albi et son magnifique jubé.
Même si on n'est pas fan de gothique on ne peut pas rester insensible
Bonne journée

Danielle a dit…

C'est vrai Marie-Josée, la cathédrale est sublime, mais je ne sais pas si tu vas t'y retrouver avec mon autre billet, tu sais bien, moi je vis les choses de l'intérieur et ce n'est pas historique du tout...

mais je pense que tu devrais t'amuser.

Grosses bises d'ici.

Danielle a dit…

pas du tout la porte à côté, mais d'Avignon c'est encore plus près que de Paris :-))) Il faut 4h de route !!! et beaucoup d'envie...

La cathédrale est extionnelle...

Bises du soir à toi.

beatrice De a dit…

Décidément les blogeuses ces jours-ci, me fond revivre des bribes de ma vie.

Albi, je l'ai visitée sur la route d'un championnat d'orpaillage en Espagne. la cathédrale m'avait fait grande impression. Différente dans sa conception, des autres cathédrales. Très *graphique*. Vitraux magnifique. Architecture * renforcée* médiévale.

L'or des championnats est une chose, mais, cet or là, me donne l'occasion d'aller à la rencontre d'une autre forme d'or... les beautés de la France.

J'étais dans le camping, pas au centre. Ce qui m'obligeais à marcher à la rencontre de ces beautés-là.

Danielle a dit…

Béatrice décidément tes souvenirs défilent...

Ton orpaillage t'emmène partout...

Je comprends que tu aies des envies d'y revenir...

Passe une très belle journée.

Bises du jour.