dimanche 31 juillet 2011

Venise 2011... Je pars en wagon-lits



Rassurez-vous, je n'ai pas du tout l'intention de vous raconter tout le séjour à Venise dans l'ordre, un mois c'est long,  il y a des répétitions, il faut sauter des jours... Mais le voyage en wagon-lits ne peut pas se placer entre la Basilique S. Marco et la visite à Murano... Tout le reste, c'est promis, je vous le dis dans le plus grand désordre, suivant les couleurs du moment, dans le charivari des émotions... Aux rythmes du coeur.


Au départ, à la gare de Bercy, comme chaque année, j'avais ma petite escorte rapprochée personnelle,  mes amis, mes enfants, ne manquait plus que le chef de gare...

Malgré la réduction du format, ma valise pèse toujours trois tonnes, pourtant, ce ne sont pas : les livres, l'épluche-légumes, le thé vert, les câbles de tous mes appareils, mon ordinateur, mon appareil photo, mes produits de beauté, mon savon,  mon shampoing, mes sacs, mes affaires de princesse, mes chaussures, mes papiers, mes crayons, mes carnets, mon parapluie et le tue-moustiques qui pèsent lourd, si ?... Ah bon ! Je ne me rendais pas bien compte, j'avais pourtant mis mon chapeau sur la tête. Mais je peux vous dire que j'arrivais tout juste à la retourner pour la mettre à la verticale, c'est tout. Quelle belle invention la valise à roulettes, d'ailleurs ce petit bruit, ce cliquetis incessant, c'est à Venise que je l'entends le mieux. Dans toutes les rues, il s'ajoute au bruit des bateaux à moteur, aux cloches des églises, aux langues étrangères, aux cris des mouettes, aux bonjours bonsoirs, j'arrive, je pars, et vous ? Je reviens.



Donc, à la gare, rangé sur son quai, le beau wagon était là, gris clair, tout italien, pas de personnel en vue pour ma grosse valise, pas de souci, mon escorte veillait à tout. Nous avons fait la visite du wagon en groupe.

Une pièce unique avec deux lits, des vrais avec des matelas, des drap blancs et une petite couette, un minuscule cabinet de toilette de poupées, moi j'avais réservé le lit du dessous, je pouvais m'asseoir aisément, pas besoin de baisser la tête, le lit du dessus était très haut. Ma compagne de voyage, qui avait une petite canne, aurait bien aimé la place du bas, mais elle a pris l’échelle, légère comme une plume, elle était mince comme une carte à jouer. Comme les lits étaient déjà faits, j'ai regardé le paysage, allongée à la romaine, accoudée sur un coussin bien rembourré... Le très grand luxe, c'était pour moi. Début juillet je pouvais bien compter sur une bonne heure de paysage avant la nuit...  Et dans le sens de la marche, c'était le bonheur complet.

Mais il n'est pas encore temps de dormir, d'abord les baisers, dès que les portes se sont fermées, que le train a bougé, j'ai agité les bras, mis mes mains sur ma bouche, à toute mon escorte préférée j'ai dit des paroles muettes derrière la vitre : portez-vous bien, je pars au pays du soleil, je vous envoie des nouvelles dès que j'arrive, je vais penser à vous, pensez à moi... Aussi ! Une petite larme à l'oeil, invisible, secrète... Je l'ai sentie qui piquait.

Mon amie légère comme du vent avait sommeil, elle est montée tout de suite se reposer. Moi je suis restée à profiter du confort de ce beau voyage, tout à fait à ma mesure, et j'ai regretté tous les voyages précédents, serrée comme une sardine, sans petit cabinet de toilette... Depuis quelques années pourtant, j'avais opté pour la 1ere classe avec quatre couchettes au lieu de six.   Dans les trains Artésia, on appelle 1ère classe un compartiment deuxième classe dont on déplie seulement quatre couchettes. C'est déjà bien pour la place, mais pour le dos, les jambes et tout le reste, on est vraiment resté en deuxième classe...

Mais voyez-là celle-ci avec son luxe, à bannir, à rejeter ses petits voyages pas chers du tout commandés sur Internet. Pas de soucis, le luxe, je l'ai acheté aussi sur Internet. Mes fils me disent d'ailleurs : mais maman, ton wagon-lits, c'est bien plus cher que l'avion... Mais moi, je continue à aimer les voyages en train, depuis que j'ai un vrai lit et que j'entends le bruit des roues qui fait comme un orchestre symphonique, que je peux causer avec ma voisine, arriver en pleine forme, au beau milieu de la ville, je suis attendue juste au bout du quai, buongiorno, come va ? Ça chante, ça me plait, toutes les valises à roulette commencent à faire leur sarabande, je suis en vacances à Venise...

Au matin, mais oui au matin, car la nuit j'avais dormi comme dans mon lit... J'ai retrouvé ma légère comme un haricot vert qui avait bien dormi aussi, nous avons bavardé en attendant le petit café croissant mou à la mode italienne, offert, quelle classe ces wagons-lits.

La dame était Romaine, adorable, elle m'a donné des bonnes adresses de cités médiévales, des petites villes à ne pas manquer tout près de Venise, j'ai tout noté... Elle parlait un français impeccable, elle avait à Paris un petit pied à terre, qui avait des fuites d'eau... Elle faisait l'aller-retour en attendant de trouver un plombier.

Nous sommes toutes les deux descendues à Venise S. Lucia : au revoir, passez de bonnes vacances, merci, dépêchez vous de colmater les fuites... Merci pour les adresses, elle avait une si petite valise qu'un homme fort pouvait la soulever avec un doigt, la mienne, à Paris comme à Venise, pesait toujours des tonnes, mais pourtant ce ne sont pas :  les livres, l'épluche-légumes, le thé vert, les câbles de tous mes appareils, mon ordinateur, mon appareil photo, mes produits de beauté etc... qui pèsent lourd, si ?

Je suis bien arrivée, il fait bon, pas trop chaud, mon ami Italien était fidèle au poste, j'ai abandonné ma valise qui roulait au bout de son bras, il est allé de pont en pont avec ce fardeau, jusqu'à la maison, tandis que moi, j'ai pris mon temps dès le pont de la Constitution... Je suis arrivée bien avant lui, allez, ne vous occupez pas de moi, prenez les clés, installez-vous, j'arrive avec votre valise, mais qu'est ce que vous avez mis dedans ?

Je ne sais pas pourquoi j'ai senti en moi la légèreté, la gaîté, j'étais positive des pieds à la tête, cette année je suis arrivée comme ça... Vous savez bien quand on voit tout en rose... Vous voyez ?


mardi 26 juillet 2011

La galerie de juillet... Se termine.


Yves Boussin

Cher Yves, puisqu'il faut se quitter pour l'été qui se poursuit, faisons-le avec tes belles couleurs et tes pastels de velours, nous suivrons des yeux, cette belle Arlésienne qui s'éloigne en nous tournant  le dos...

Tes ambiances, tes détails, tes fragments, remplis d'émotion, j'en réclame encore... Et je ne suis pas la seule.

Merci de mettre tes couleurs, tes douceurs, et ton style, aux mouvements de la vie pour leur donner tant de beauté. 


jeudi 21 juillet 2011

La galerie de l'été...Yves boussin

Yves Boussin

 C'est l'été, il fait chaud comme à Venise, l'éventail agite de l'air frais, le petit panier invite à la promenade en campagne...

Mais la coquetterie l'emporte sur la raison, la petite paire de gants en coton blanc, est obligatoire pour finir la toilette !

Bonnes vacances !

mardi 12 juillet 2011

La galerie de juillet ... Toréadors suite...

Yves Boussin

Encore un somptueux costume de toréador, rutilant, fringuant, les broderies d'or comme des bas-reliefs, donnent de l'épaisseur et de la raideur à l'habit... Avez-vous remarqué comme le costume fait le moine... Il en faut de l'or, des broderies, de la belle étoffe, pour simplement combattre jusqu'au bout, le clinquant de l'habit veut-il faire oublier l'objet de sa présence ? Attention dans l'arène la bête meurt en beauté !

Je vous laisse simplement avec les couleurs et le dessin...

dimanche 10 juillet 2011

La galerie de juillet... Continue.








Yves Boussin

J'aime beaucoup ce tableau (que j'avais exposé dans mon blog il y a longtemps), bien sûr pour ses magnifiques couleurs, sa facture, et aussi son ambiance particulière.

Les deux toréadors semblent nous renvoyer une certaine mélancolie, le premier à gauche regarde dans le vague, pas de sourire pas de promesse de victoire, est-on au début des jeux, à la fin ? Le deuxième personnage baisse la tête tristement, humblement... Ont-ils combattu, vont-ils le faire ?

Je trouve que ces hommes prolongent notre dialogue précédent : les corridas sont-elles vraiment des lieux de joie, de liesse, de traditions populaires ? Ou plutôt, des lieux de dangers, de tristesse, de victoire au prix de la mort de l'animal, le toréador n'étant jamais sûr de gagner, de se sortir indemne de cette rencontre ?

Ne trouvez-vous pas que la posture de ces deux toréadors nous révèle toute l'ambiguïté de ce spectacle ? La singularité, la peur, l'angoisse... Ils savent que leur vie va se jouer aussi avec celle de l'animal.

À vous de voir... Moi, j'y vois des couleurs qui renforcent l'impression de mélancolie, les ombres ne laissent plus éclater la brillance des ors, les broderies mates ne sont plus qu'un décor sans âme, les personnages bleus qui se confondent presque avec le fond de la toile sont ceux de la douleur...

Revenez quand vous voulez, la porte de la galerie est toujours ouverte.

jeudi 7 juillet 2011

La galerie de juillet... Sans fin...


Yves Boussin

Dans son exploration des costumes provençaux, mon frère s'est intéressé également aux habits de lumière des toréadors... Il n'a pas résisté à tant de rutilances... Les creux les bosses il adore ça...
Des velours et des ors, des broderies métalliques, des ornements qui brillent sous le soleil, des couleurs qui dansent sur tous les tons, les hommes bien cintrés dans des costumes étroits, minces comme des couteaux, les gestes précis comme des horloges... Jusqu'à la mort.

Moi, je n'ai jamais trouvé que ces jeux d'arènes étaient bien utiles, aller jusque-là tout de même, jusqu'à la mort de l'animal, pour le plaisir, ce n'est pas un spectacle qui me réjouirait... Fabriquer tant de beaux rituels pour tuer. D'ailleurs, le débat des détracteurs et des admirateurs de la corrida est depuis longtemps remis périodiquement sur la table... Mais pour moi, non merci, ces jeux, je n'en veux pas...

La somptuosité des costumes ne pourrait-elle pas servir d'autres distractions moins cruelles ?

Les couleurs du peintre, loin de la poussière, n'ont pas le goût du sang, Yves nous invite juste au jeu de la beauté.

Alors-là je dis oui...

mercredi 6 juillet 2011

La galerie de Juillet... Suite sans fin !


Yves Boussin (pastel)


Lumineuse impression de soleil sur ce châle croisé tout simple, terminé par une dentelle blanche, le corsage  à grosses manches orangées percute le jaune avec une force subtile, une petite croix provençale, timide présence sur la dentelle, attire le regard...Les mains sont gantées de coton blanc... Le petit ruban rose du tablier de coton, termine la toilette et accompagne divinement le jardin de l'aumônière perlée. Quelle belle harmonie !

Ce costume de fête, du dimanche, des jours exceptionnels, sans doute, je l'adore !

Le tableau est posé sur le chevalet, terminé ? Il me semble qu'il n'y manque rien...

A Venise, je suis devenue plus sage, je ne vitupère plus contre le monde, je l'accepte... Les artistes sont à l'honneur avec la Biennale Je vous retrouve bientôt pour d'autres couleurs ,d'autres sensations...  Je vous raconte plus tard...

Gros gland doré à l'église S. Lio

lundi 4 juillet 2011

La galerie reste ouverte...


Yves Boussin, fragment, pastel

Le sac perlé, dentelles et chatoyances...

Inlassablement les mêmes objets tournent avec des couleurs, des profondeurs, des lumières différentes...

Ici à Venise, le temps est invariablement beau !

samedi 2 juillet 2011

Juillet de l'artiste, Yves Boussin... Petite suite


Costume provençal Acrylique sur papier marouflé
Yves Boussin

Mon frère utilise une peinture très solide transparente qui donne de la légèreté à ses oeuvres, toujours avec son style si particulier.

Mes amis je vous laisse apprécier...

Merci de vos visites dans ma galerie.

A tout bientôt.

vendredi 1 juillet 2011

Juillet ! Avec les oeuvres d'Yves Boussin.



Pendant tout ce temps de l'été, en attendant de vous retrouver, j'ai le grand plaisir de mettre quelques oeuvres de mon frère (artiste peintre) en pleine lumière, mon exposition de juillet ici, ça sera lui !

Des pastels, des intensités dans des fragments, des détails, des veloutés, des perles des soies et des dentelles... Que j'aime particulièrement... Tous ces costumes régionaux  sont puisés dans d'innombrables iconographies du 19e siècle, ou sur le motif, au cours des fêtes provençales d'aujourd'hui.

Passez de bonnes heures où que vous soyez, chers amis et visiteurs.