samedi 21 mai 2011

Le Léviathan…D’Anish Kappoor, au Grand Palais.


Je suis allée au Grand Palais pour m’émerveiller, avec une œuvre de très grande dimension, c’est tout à fait exceptionnel, et c’est heureux que l’espace public le permette. Avec Anish Kapoor, le pari est totalement gagné pour la merveille et pour le spectacle. Le Léviathan (monstre marin évoqué dans la Bible), est presque aussi grand que le Grand Palais, rouge à l’intérieur, aubergine à l’extérieur, c’est de cette couleur que je l’ai vu, suivant l’ensoleillement il peut apparaître franchement rouge ou fuchsia… Il faudrait donc que j’y retourne… En fonction des prévisions ensoleillées de la météo.

Imaginez une sculpture de 35m de haut, 10701 kg et 72000m² remplis de lumière !

L'intérieur de la grande bouche

A l’intérieur, tout est rouge rayé de noir, une matrice, une cathédrale, des fondations d’un énorme monument, une chose bizarre ? Chaque spectateur peut en interpréter le sens et la vision, s’y sentir bien ou mal. Il y fait chaud puisque la structure souple au départ a été gonflée à l’air comme un immense ballon dirigeable a plusieurs bras.

La grande chose rouge

Les flashs crépitent, les yeux s’irritent, les repères sont perdus, le rouge se creuse en trois endroits, formant des galeries inatteignables, qui disparaissent dans un lointain mystérieux… L’intérieur de la forme rouge m’a fait penser à une grande bouche entièrement remplie d’un chewing gum qu’on a étiré, en respirant vers l’arrière, la gomme vient prendre toute la place de votre palais, vous voyez ? Bon !

Les impressions sont multiples, l’artiste nous laisse entièrement le choix d’interpréter l’œuvre présentée ici.

A l'extérieur, l'aubergine

En sortant du rouge, je me retrouve à la lumière zénitale de la grande verrière, la structure d’Anish Kapoor ressemble alors à de grandes coloquintes rigides, et bien joufflues, et aussi à des aubergines (voyez les photos).

On peut y voir aussi des coloquintes

La toile précontrainte, en PVC (matériau renforcé), qui a servi à la construction de cette œuvre, a été soudée à la main en Italie et transportée molle au Grand Palais, elle a été gonflée sur place par un système de ventilation puissant.

Là, franchement une aubergine...

Quel plaisir de voir une oeuvre, une seule, spécialement conçue pour l'endroit, gigantesque, on peut tourner autour, prendre son temps, éprouver l'atmosphère, regarder les détails, réfléchir et rêver... Partager son point de vue, en buvant un petit café, au bistrot du Palais...

J'avais déjà eu l'énorme plaisir de voir dans le cadre de la manifestation Monumenta du Grand Palais, les oeuvres de Anselm Kiefer en 2007, et Christian Boltanski, dont j'ai parlé dans deux posts les 14 janvier et 9 février 2010.

A Chicago en 2004...

Vous pensez bien qu’en rentrant à la maison, j’ai testé mes pauvres connaissances sur Internet et j’ai trouvé des images magnifiques des œuvres d' Anish Kapoor, disséminées un peu partout dans le monde, elles donnent vraiment envie de prendre l’avion tout de suite, pour aller y voir de plus près…

Anish Kapoor est un artiste Anglais d’origine indienne, né en 1954, il représenta l'Angleterre à l'occasion de la Biennale de Venise en 1990, ensuite, il présenta ses travaux dans le monde entier. Il a reçu de nombreux prix et distinctions, dont le prix Turner, principale récompense pour l'art contemporain en Grande-Bretagne.

Le Petit Palais, en face

L'autre exposition, avec la file d'attente

En sortant, il y avait du monde dans toutes les expositions environnantes, le beau Petit Palais juste en face faisait envie, il y avait une belle file d’attente pour l’exposition Nature et Idéal, et personne pour l’exposition sur Aimé Césaire, Lam et Picasso…

J’ai pris quelques photos et je suis rentrée…

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