mercredi 13 avril 2011

Les lilas de la Cité Véron... Boulevard de Clichy.


Je suis donc passée des pommes de Franck Scurti (post précédent) aux lilas de la Citée Veron, quelques pas plus loin... Il faisait beau, très beau, je me suis aventurée dans ce beau passage que je connais bien, pour y fréquenter le Théâtre Ouvert depuis très longtemps (bien avant qu'il ne fasse salle comble, depuis environ une dizaine d'années)… Cette petite salle, par le nombre de fauteuils, une centaine je pense, m’a réservée beaucoup de belles surprises théâtrales…


Depuis toujours (1976), le Théâtre Ouvert est un lieu d’essais et de création favorisant la découverte de jeunes auteurs contemporains, il est aujourd’hui une Scène Nationale subventionnée par les fonds publics… Et fait partie des endroits branchés de Paris... Son directeur, Lucien Attoun, et sa dame Micheline, sont toujours à la sortie de toutes les pièces pour saluer les spectateurs et prendre contact, un peu comme le fait Ariane Mnouckine qui déchire les billets à l'entrée de son théâtre du Soleil à la Cartoucherie, en vous souhaitant de passer une bonne soirée...

Aller au Théâtre Ouvert reste toujours pour moi une petite partie de campagne, car en m’engageant dans le passage, assez profondément, je laisse petit à petit s'évanouir le bruit du Boulevard de Clichy, le Moulin Rouge et le flot incessant des touristes qui sortent du métro. Les petits jardins mitoyens qui bordent les 80 m de longueur de l’impasse laissent dépasser largement de leurs clôtures les branches de lilas mauves qui embaument dès le printemps...

Ce jour-là, je suis allée jusqu’au bout de l’impasse car j’avais bien vu que le grand portail vert, toujours fermé hermétiquement aux visiteurs, était ouvert à deux battants, il y avait des réparations… Les ouvriers y cassaient la croûte, à la pause déjeuner, sans me prêter aucune attention.

J’ai risqué un œil, puis les deux, et j’ai pénétré dans la propriété privée, admirative… De belles maisons anciennes offraient la beauté de leur décor, j’ai pris des photos, sans me soucier des allées et venues des quelques personnes qui rentraient dans ces beaux manoirs. Et puis de la fenêtre du 1er étage de la splendide maison au superbe portail ajouré, un homme m’a demandé : on peut vous aider madame ? Non, monsieur, je prends juste des photos... Ah bon ! Vous savez que c’est un lieu privé ici ? Oui monsieur, mais quelques photos ne vont pas déranger… J’ai fait clic et clac et je suis partie… Sans me presser.

En rentrant chez moi, j'ai voulu en savoir encore plus sur cet endroit et j'ai découvert grâce à Internet que Jacques Prévert s'y était installé dans les années 1950, et que Boris Vian était son voisin du dessus...

Depuis que je viens dans ce passage pour aller au théâtre, j'avais tenté de percer le mystère du portail vert... Il faut être patiente, voyez comme je suis récompensée, je vous le laisse découvrir presque en même temps que moi…

10 commentaires:

Aloïs a dit…

Ton billet m'émeut.
Le passage et la Cité Véron c'est pour moi une foule de souvenirs.
Nous avions des cousins qui y habitaient ,elle, était artiste peintre et ne rêvait que d'une chose pouvoir y acquérir un logement.
Elle y a vécu une dizaine d'années,nous allions souvent dîner chez eux je suis la marraine de leur troisième enfant.
Aujourd'hui elle n'en a aucun souvenir,à peine plus âgée que moi elle est atteinte de la maladie d'Alzheimer

Danielle a dit…

Ah ! Françoise comme c'est émouvant ce que tu racontes de ta cousine, quel épouvantable destin...

Comme le monde est petit aussi pour y retrouver de façon inattendue des bribes de nos vies...

Bonne journée à toi.

Marie-Josée a dit…

Merci de me permettre de rêver à Paris et à ses petits coins secrets! Je nous souhaite de nouvelles découvertes sous ta plume qui les décrit si bien.

Michelaise a dit…

Ouf, Aloïs, ça fait mal la cousine qui a sombré dans l'oubli. Maladie terrible et qui frappe toujours injustement, trop tôt.
Bon, j'étais toute contente de ma pormenade Cité Véron, je ne vais pas m'attarder sur cette triste histoire. J'ai adoré ces portes néo-gothiques, les lilas, l'ambiance calme et secrète, merci Danielle de nous faire découvrir la délicieuse urnabité de cet endroit caché !

Dominique Seidler a dit…

Quel bel endroit! merci Danielle. Il y a encore d'autres endroits cachés et encore méconnus à Paris ... C'est une ville inépuisable pour ses visiteurs !Encore faut-il se donner la peine de pousser des portes ... et ça les curieux savent le faire et c'est tant mieux !

Danielle a dit…

merci Félice, de ton passage, c'est vrai il existe des coins fantastiques à Paris, j'y reviendrais bientôt...

Bises du soir à tout bientôt.

Danielle a dit…

Michelaise, quel plaisir de te voir en promenade dans ce petit coin, que j'ai mis des années et des années à pénétrer...:-)))

je cherche ailleurs...

Bises à toi.

Danielle a dit…

Artémisia, ça c'est sûr je suis curieuse, partout où c'est ouvert je rentre discrètement...

Merci Artemisia de ta visite...

A très bientôt.

Enitram a dit…

Quand je regarde tes photos il me semble que c'est presque la province à Paris !
Des coins où l'on doit se sentir "à part" et complètement "in" !
Et cela ne m'étonne pas de voir le nom de Prévert à cet endroit !!!!
Bonne soirée Danielle

Danielle a dit…

C'est vrai Enitram Paris reste toujours pour moi énigmatique... Je guette ses creux et ses bosses... C'est vrai pour Jacques Prévert, mais à cette époque Paris restait possible pour les sans le sou...:-))) Maintenant on peut juste regarder...

Bisous du matin.