jeudi 24 février 2011

Les paniers, les sacs à dos, les cabas...


J'ai toujours cherché l'idéal, celui qui va correspondre à mes besoins, à mon goût... ça ne vous rappelle rien ?

Vous pensez tout de suite à l'homme ou la femme idéal (e) ? Perdu, moi je vous parle du sac, du cabas, du panier idéal, absolument indispensable pour m'accompagner dans mes balades à Venise. Tout avait commencé avec cette idée : il me faut un sac vraiment pratique, j'ai quelques mois devant moi pour chercher... Cherchons.

C'est fou ce que je peux avoir besoin d'avoir à ma portée pour faire le tour de la ville... En toute sécurité. À mes débuts vénitiens, une année, j'avais emporté "Les Saints", guide iconographique de Rosa Giorgi", 400 pages d'histoires bien denses : ce livre aide à bien connaître, reconnaître les saints les plus fréquemment représentés dans les oeuvres d'art, avec leur signification symbolique et leur importance spécifique dans l'histoire... Un livre lourd au bout du bras, comme je n'étais pas encore très calée en Saints, il me fallait un pense-bête très intelligent, j'avais choisi celui-là et je ne l'ai jamais regretté.

Et puis, un plan plastifié de la ville, dont je prends le plus grand soin depuis 10 ans, plusieurs livres, un carnet de voyage, des stylos, une bouteille d'eau, mon appareil photo, une pomme, un petit sac plié en boule, des mouchoirs en papier, un foulard pour le vaporetto... Une fois, j'avais apporté mon tricot... Voilà presque tout ce qu'il me faut pour passer un mois à Venise, mais je ne vais vous faire l'inventaire exhaustif... Du contenu de mon sac...


L'idée qui me vint immédiatement fut celle du sac à dos, super dans le coup, totalement jeune et dynamique, en cuir, en toile, le gros, le petit, assez grand tout de même pour y mettre la bouteille d'eau... Mais voilà, jamais assez de place pour tout entreposer... Presque parfait, sauf les bretelles qu'il faut à chaque fois faire descendre de l'épaule avec difficulté, ouvrir la fermeture éclair dans le bon sens, fouiller tout au fond, faire de la place pour les pommes, de plus sur le dos, ça tient chaud, un peu lourd, et puis cette corde au cou de mon appareil photo, il faut encore faire attention aux pickpockets... Pas du tout pour moi, pas encore mon idéal... Par contre, idéal, oui je dis bien, idéal, pour manger une glace ! Les bras absolument libres pour lécher en toute tranquillité chaque parfum avec délice... Le sac à dos pour la sensualité, rien à dire...


J'adore les vanneries, je pensais vraiment trouver mon idéal, j'ai fait tout Paris pour lui, je cherche encore... Trop grande, trop fragile, pas assez belle, l'anse trop courte, l'anse trop longue... Ce n'est pas encore cette année que je vais être confortable.

J'ai changé d'appareil photo, je suis passé du petit de poche au gros, très gros NIKON qui rapproche d'un seul coup d'oeil, et comme par magie, tout devient possible, le moindre reflet dans l'eau devient un tableau de Monet... J'ai cru que j'étais devenue bonne en reflets... C'était seulement mon appareil qui magnifiait, en fait, il faisait tout pour moi... Mais mon gros coup d'oeil Nikon, il fallait bien le mettre quelque part, l'osier, le jonc, l'herbe tressée devenaient bien trop petite avec l'eau frizzante...


J'avais trouvé chez un brocanteur un sac rouge sublime, en cuir, que j'avais d'abord ciré pour le faire briller, lui redonner de l'âme, de la souplesse, je l'adorais... Vous voyez ?... Assez grand, avec deux anses, j'étais sûre de mon coup, l'appareil photo très bien, pas de problème, la bouteille d'eau nickel... Mais voilà que les anses me glissaient de l'épaule tout le temps, je devais retenir le sac avec mon coude, sécurité pour les pickpockets, mais inconvénients multiples pour déballer rapidement le mouchoir en papier... Décidément rien n'est parfait, je passe mon temps à chercher l'idéal...

D'autant que je ne peux pas compter sur Venise pour faire l'achat idéal, les sacs sont les mêmes du Nord au Sud et d'Est en Ouest. Tous les marchands de maroquinerie ont le même circuit, les mêmes sources d'approvisionnement, proposent exactement les mêmes articles... Pour l'originalité, on peut repasser...


Une année, je me suis trimbalée avec un affreux sac en plastique blanc, qui vantait les mérites de mon artisan et de l'environnement, atroce... Bien pratique pour tout : les courses, la bouteille d'eau, l'éventail, les livres, la cartes, l'appareil photo et la pomme... Lourd à tenir au bout du bras, et puis surtout, très laid, ça ne peut pas durer, je vais prendre autre chose l'année prochaine...


Une autre année, j'ai pesté tout le mois, car le sac que j'avais enfin trouvé, d'un joli marron glacé, n'avais pas les poches assez grandes pour tout caser, trop petites et trop nombreuses... Pour trouver mon billet de transport il fallait que je vide l'armoire, je ne savais jamais où je mettais mes clés, devant, derrière, à l'intérieur, le territoire était trop grand... Pourtant, quand je mettais mon éventail violet, rouge ou vert dans la petite poche de devant, ça faisait rudement joli, les couleurs allaient si bien ensemble...

Vous voyez bien que l'idéal n'est pas du tout facile à trouver... Mais je sais que vous le savez.




Encore un mot sur mon joli sac en plastique rose, trouvé dans un dépôt vente, trop beau, à peine transparent, un vrai bonbon anglais, une matière douce comme du satin, deux belles anses en cuir, marron clair, à tenir au bras, spacieux, une petit poche, adorable... Mais quand je le posais par terre il s'écroulait lamentablement, tout mou il était, tout mou il restait, pas du tout pratique pour la station assise, juste bon pour faire les courses au Rialto...


L'année dernière (je ne vous embête plus avec les autres, je vois bien que vous fatiguez...), j'ai remis le sac à dos, légèrement plus grand, acheté à Venise, dans le circuit asiatique, donc pour une bouchée de pain, pas mal finalement, mais pas idéal non plus...

J'ai piqué votre curiosité, pour cette année, que va-t-elle nous trouver ? Je ne sais pas encore, je réfléchis, je n'emporte plus le livre des saints partout avec moi, je le laisse à la maison et le consulte en rentrant... La bouteille d'eau et tout le reste, ça reste encore le strict nécessaire, j'ai réduit le volume de l'appareil photo...Vais-je encore faire une dépense superflue, avec la crise, le monde qui va mal... Est-ce encore une bonne idée ?

Je compte sur vous pour me donner des idées idéales... C'est une très grosse responsabilité !

Surtout qu'elles aillent bien avec la couleur de mes éventails...

12 commentaires:

Aloïs a dit…

Je vois que nous sommes confrontées aux mêmes soucis de gens "riches"et en bonne santé!!
Si tu savais la collection de sacs que je peux avoir et je ne suis pas encore totalement satisfaite.
Car il y a la vie de tous les jours mais dont fait partie mon gros Canon et celle des vacances.
Lorsque nous sommes partis en Corse j'avais acheté une énorme gibecière de photographe qui me servait de sac photo et de sac à main
Je te passe lorsqu'il a fallu à l'aéroport que mette tout dans ma valise pour des problèmes de bagage à main.

Pour tous les jours j'ai un sac photo urbain acheté à la FNAC dans lequel je glisse carte bleue papier d'identité, carnet.
Mais ce n'est pas la panacée.
Par contre je n'ai pas le souci de l'assortir à l'éventail mais avec l'âge cela va venir!!
Bises et bonne journée

Michelaise a dit…

Alors là, je sens que je vais venir souvent lire les commentaires de ce billet car si quelq'un a trouvé LA solution, pour Venise ou pour ailleurs d'ailleurs, je serais heureuse de la connaître.
Rien résolu non plus, Alter porte le sac à dos, lourd forcément car notre inocographie des saints fait trois volumes (mais non, je plaisante, celle-là elle reste à la maison, et l'âge aidant, les guides sont de moins en moins utiles) et moi, aux dernières nouvelles, Ryanair aidant, j'ai une poche en tissu. Pourquoi Ryanair ??? Parce qu'on a droit à rien, pas de sac à main, et à peine 15kgs tout compris !
Si, une idée que je cultive en vacances : la veste multipoches qui permet d'avoir les mains et le dos libres !! Mais je n'ai pas un gros Canon, ni un gros Nikkon moi les filles ! Je laisse cela à mon pro de mari ...
Aloïs, l'éventail, si tu venais à Avignon, c'est VITAL !!! je vais te tirer les oreilles ce n'est pas une question d'âge : et les belles andalouses alors ???
Tu pars bientôt Danielle ??? un mois entier à ce que je comprends ...

Danielle a dit…

Aïe ! Françoise, oui, j'ai bien conscience que mon blog contribue de façon dérisoire aux papotages du Net. Bien que je ne sois ni riche ni en parfaite santé, j'ai un genou qui flanche...

Bien des fois d'ailleurs, j'ai pensé à arrêter mes petites plaintes, ou mes petites joies, totalement éloignées des vraies problèmes de notre monde...


Mais... Je continue...encore...Un peu...

Grosses bises du jour à toi.

Danielle a dit…

Aïe ! Michelaise, j'ai une crise de spleen en plein milieu de la page...

Inutile, dérisoire, à quoi bon ?

Mais je me dis qu'avec les petites choses on parle aussi des grandes, c'est ce que j'essaie de faire le plus souvent, mais avec les sacs, j'ai rien pu faire de grand :-)))

Oui, je pars à Venise tout le mois de juillet, mais j'ai la crainte de retrouver là-bas tout ce qui m'agace avec la belle Sérénissime : la foule, la futilité, le m'as-tu vu, le commerce torride, la vraie vie absente, une ville morte en fait...avec beaucoup de monde...

Tu vois je ne m'en sors pas aujourd'hui !!! que des jérémiades...

Pourtant l'histoire du sac idéal est vraie :-)))

Bises du jour belle voisine.

Marie-Josée a dit…

Voici, dans le désordre, mes «trouvailles» de vieillarde amochée du dos et des genoux :

1. de jolies fontaines en lieu et place de la bouteille d'eau;

2. une vaste mémoire oòu je fourre tous les guides rencontrés;

3. la petite bise du large pour «l'éventement»;

4. plume et Moleskine dans la poche du pantalon ou de la chemisette;


5. et un gentile harnais pour bien équilibrer la seule chose dont je ne peux me séparer : mon Nikon que j'adore!

P.S. J'aime aussi la veste multipoches même si les élégantes Italiennes nous regardent alors avec un certain étonnement...

Marie-Josée a dit…

Mille excuses pour les deux fautes de frappe : les piles de dissertations à corriger nuisent à ma vision diurne!

Danielle a dit…

Bravo Felice, c'est vrai que je peux moi aussi boire aux fontaines, pour le reste, tu es parfaite en touriste équipée avec confort, mémoire et poésie...

Felice, les élégantes Vénitiennes, sont tellement rares, les multipoches vont très bien...

Bises du soir.

beatrice De a dit…

Moi aussi j'ai beaucoup de sacs. J'utilise toujours le dernier acheté.

Le dernier. un sac violet... vous m'en direz tant ! Acheté à Prague. Le sommet, transformable en sac à dos avec deux jeux de lanières. Le hic, éviter de porter un sac à dos dans les transports public. Coupure au rasoir, pour s'approprier votre vie privée.
C'est étrange, certain de mes sacs sont liés aux souvenirs de voyages. Un beau sac vert acheté à Berlin. Il a paru sur le blog, quand, je crois que c'était * Michelaise, ou les idées heureuses *avait proposé de *montrer * l'intérieur de nos sacs.

beatrice De a dit…

Comme quoi, il n'y a pas de solution parfaite. L'idéal n'existe pas. Si le guide ou l'appareil est dans le dos, il faut décrocher le sac, si c'est sous le bras, encombrant pour faire des photos.

Danielle a dit…

Béatrice, tu as mille fois raison, l'idéal n'existe pas, et en plus il faut être prudent...

Merci d'être passée voir mes sacs.

Bises du jour.

Michelaise a dit…

Que oui Danielle, Venise en juillet je n'oserais pas... déjà en octobre j'ai souffert de tout ce dont tu parles, et cela finit par me gâcher "ma" Venise toute cette agitation qui va croissant d'année en année et de façon quasi exponentielle.
Bon je vois que Felice est une femme organisée, et son équipement est bien géré... quoique la mémoire, oups ??!!! C'est vrai que le multipoche manque de chic et qu'en Italie, en tenue touristique, même modérée, on se sent toujours décalé. M'enfin, on assume !!
Béatrice, je me doute que tu as une collection impressionnante de sacs. Oui c'était marrant l'intérieur des sacs. Là encore tout le monde avait joué le jeu avec entrain !

Danielle a dit…

Michelaise, moi je trouve qu'en juillet, en août, en sptembre, même en juin il y a beaucoup de monde à Venise... C'est son avenir à Venise... Oui, ça finit par gâcher...

Mon ami Italien me dit "il y a toujours du monde à Venise"

Moi non plus ma mémoire ne me
suffit pas du tout...

Cette année je vais bien faire attention à tout, je vais voir comment je vais supporter Venise... Je n'ai pas encore choisi le sac !

J'avais moi aussi il y a quelques années, monté un atelier photo pour prendre l'intérieur des sacs de femmes, il faut que je me remette à ce projet.

Passe une très bonne journée Michelaise.