samedi 16 octobre 2010

Depuis mon retour, la pluie et le beau temps avec mes voisins.


Depuis mon retour, la pluie et le beau temps avec mes voisins…

J’ai retrouvé mes voisins, les ceux que j’aime et les autres, ceux que je voudrais bien voir ailleurs : la bande d’en bas, qui fait du bruit la nuit, qui empêche les gens de dormir, qu’est pas du tout civilisée, qui se moque de tout.

Les journées commencent bien, il fait beau, le temps passe trop vite pour tout faire. J’ai rencontré une voisine, qui m’embrasse et que je sers fort dans mes bras, comme une amie, une parente que j’ai du plaisir à retrouver. La conversation est aux retrouvailles, le beau temps a toute sa place, il sert bien à maintenir le cap, et puis on passe à la santé, tout va très bien, comme vous êtes bien coiffée, cette couleur vous va bien…Elle repart vite avant que les portes de l’ascenseur se referment. Ce que j’en ai connues, des déclarations d’amour entre voisins, avant que les portes se referment… Les petites déclarations du jour, qui font sourire, qui font rire ou bien pleurer, l’essentiel c’est de se serrer la main.

Et elle, encore en robe de chambre, à l’heure du déjeuner, elle descend chercher son courrier, elle sourit, je crois que tout est comme d’habitude, mais elle a bien failli y passer, tellement elle en avait marre de la vie, la semaine dernière ou celle d’avant, c’est à l’hôpital qu’elle s’est retrouvée, elle en avait marre de la vie, les paroles vont tellement vite, le cerveau tellement lentement à comprendre… Elle sourit encore, mais elle me dit qu’elle va recommencer, plus envie de vivre, plus rien qui la motive pour attraper le beau temps à l’intérieur.

Et moi qui vais faire mes courses, comme si de rien n’était, elle n'a plus envie de vivre et moi, il faut que j’aille vite acheter du beurre et du lait, ça part dans tous les sens, la vie des gens.


Et puis la vie continue, sur le trottoir, on reste debout, la vie ne vous couche pas par terre, pas tout de suite. Heureusement qu’on se rencontre, qu’on parle, qu’on écoute, on repeint les volets des cœurs en rose, on ranime la flamme, si petite, pour réchauffer le corps entier. Des fois ça marche, pour un petit peu de temps.

On a fait un tout petit bout de chemin ensemble, du palier au trottoir, pourvu que ça tienne, pourvu que ça tienne…

Beaucoup plus loin, on s’embrasse encore, elle m’appelle ma chérie, ça fait longtemps que je ne vous ai pas vue, comment allez-vous ? Bien, et vous-même ? Je ne sors plus beaucoup, mon mari est malade. Cette dame, je la connais depuis longtemps, elle a élevé ses enfants et puis les enfants de ses enfants, elle se tient droite comme un i, elle a toujours le sourire, traverse la rue pour vous embrasser comme du bon pain, elle ne fait pas semblant de ne pas vous voir, elle est petite, elle court comme une danseuse, la vie n’a pas été douce pour elle, du début, jusqu’à la fin ?

Voilà bien un matin très animé, des sourires et les larmes, je vous l’avais bien dit…


2 commentaires:

beatrice De a dit…

Où j'habitais, à Menorca, les volets, suivant la tradition, devaient être peints en vert. Nous, nous les avons peint en bleu. Personne ne nous en a fait le reproche. Mais en rose, alors là, j'aime!

Danielle a dit…

Merci Béatrice d'être passée, et d'aimer le rose :)))

A tout bientôt.