jeudi 13 mai 2010

L'Art de mon coiffeur !






















J’y suis retourné, (voir mon post du 26 février) vous pensez bien ! Le salon était rempli de têtes, brillantes sous l’aluminium, pour les mèches, les teintures, le jet d’eau du rinçage faisait glouglou, et les langues allaient bon train. Une vraie place de village.

Mon coiffeur qui travaille sans rendez-vous est toujours presque complet, ça ne l’empêche pas de rire et d’être gentil malgré la petite bousculade.

Il m’a raconté, avant de me mettre la serviette sur le dos, ou après, je ne sais plus, qu’une cliente lui avant demandé de la faire blonde alors qu’elle était bien brune, un brun qui allait crescendo de la racine au pointes des cheveux. Mon coiffeur quand il a vu ça, a dit : non madame je ne peux pas vous faire ça ! Alors la dame furieuse, lui a demandé pourquoi il ne voulait pas s’occuper d’elle ? Mon coiffeur lui a dit que ce n’était pas bien de faire ça, que ça n’irait pas du tout, que le noir était tellement noir qu’on verrait toujours du noir. La dame est repartie furieuse, en oubliant ses boucles d’oreilles sur le comptoir.

Moi j’aime bien que mon coiffeur dise non au mauvais ouvrage.

A côté de moi, il y avait une jeune personne qui faisait couper ses cheveux tout en escaliers, les grandes marches sur les côtés et les petites dans le cou, c’était très beau, très artistique, elle n’avait pas le sourire, pourtant moi je trouvais qu’elle était très belle avec cette coiffure d’art. Mon coiffeur a bien senti cela, il s’est mis à parler très chic, très sérieux, car il avait senti que c’était très important pour elle, pour la détendre, elle aimait beaucoup la coiffure, mais elle n’a pas souri… On ne saura jamais pourquoi, elle était bien jolie pourtant.

Après, c’était mon tour, et il a tout de suite vu que j’avais perdu patience, à force de ne pas venir chez lui, de trop attendre, j’ai fait des dégâts sur mes cheveux, j’ai coupé, un petit peu la frange, un matin, dans ma salle de bain. Il m’a dit : tu as coupé ! J’ai dit non, pour faire passer la pilule, mais la pilule n’est pas passée, il a ri et il m’a dit, si t’as coupé, alors j’ai dévoilé le pot aux roses.
J’le ferais plus, c’est promis ( !), mon coiffeur c’est vraiment un ami, il me comprend avec un sourire. Je suis sortie de chez lui, avec une tête que j’aimais, bien faite ? Je ne sais pas, mais joliment arrangée ça oui, je me disais : ça devrait rester toujours comme ça, oui, mais c’est comme la vie, on sait bien que ça ne va pas durer… C’est drôle comme sortir de chez le coiffeur, vous pousse à philosopher ! Moitié ravie, moitié pensive !

Mais en attendant que je change, j’ai pris le métro pour Paris…
A bientôt mon coiffeur.

4 commentaires:

D'Art en Arts a dit…

Moi aussi, j'ai une coiffeuse qui rattrape avec un sourire les dégâts que je fais subir à ma frange...

Danielle a dit…

Chère Norma, no coiffeurs sont impeccables, un peu d'art en plus, un sourire et nous sommes pardonnées.

A bientôt.

fersenette a dit…

Comme toi j'ai beaucoup de respect et d'affection pour mon coiffeur ;-)
Ton article est une excellente idée qui rappelle une nouvelle de Ph Delerm

Danielle a dit…

Je dois dire que c'est beaucoup d'honneur que tu me fais...

Par contre je suis ravie de l'idée que tu trouves excellente :-)))Merci !

A bientôt chez moi...