samedi 10 avril 2010

Mon dernier jour à Créteil... avec le cinéma !















Encore une excellente journée avec trois films, des longs métrages : Une fiction, délicate, précieuse, sensible : Le dernier été à la Boyita de Julia Solomonof, Argentine. Décidément les argentins font parler d'eux (depuis longtemps). Je connaissais Lucrèce Martel avec La Ciénagra, la femme sans tête, Carlo Sorin, bien sûr avec Historias Minimas, Bombon el Perro, Lucia Puenzo avec XXY et bien d'autres...

Le dernier été, est autobiographique, dans une famille dont les parents sont divorcés, une petite fille rencontre Mario le fils des paysans d'à côté... Un jeune garçon, timide, n'osant se jeter à l'eau de peur qu'on découvre son corps, il saignait de temps en temps, sur la selle de son cheval...comme une fille... Ils deviennent amis, et la petite fille trouve naturel d'être avec cet/cette ami(e) différent(e) des autres. Un beau regard sur la complexité des êtres. Autrement plus émouvant, plus discret, que XXY, avec un sujet un peu semblable

War and Love in Kabul de Helga Reidemeister. Un documentaire de 1h26 dans l'intimité de deux familles Kaboulaises. Un drame déchirant pour l'homme jeune (25 ans environ) qui est revenu de la guerre, paralysé des deux jambes et amoureux d'une jeune femme qu'il connaît depuis l'enfance (amour réciproque), mais la jeune femme est déjà mariée, comme 4e épouse d'un homme qui a payé la moitié de la dot, et a un enfant. La voilà donc revenue dans sa famille, en attendant de recevoir l'autre moitié de la dot.

Les deux familles ont toutes les raisons de ne pas vouloir de cette histoire... Les traditions sévères, les raisons d'argent des sempiternelles dots des filles à marier, le sacrifice que représente, pour cette femme, la vie à côté d'un homme invalide...

La vie à Kaboul est difficile, la pauvreté partout : dans les maisons, épurées à l'extrême, le dénuement. Dans les rues, sans trottoir, sans voirie, dans la boue... C'est le moyen âge, avec la télé, la guerre et la souffrance des gens.

Ces femmes qui vivent sous le voile, doivent accorder leurs mouvements quotidiens à ce vêtement, pour cacher leurs cheveux, leurs corps, leurs visages... Le petit manège des recouvrements incessants me fait mal.

Société complexe, même si les préoccupations sont partout les mêmes dans le monde : Vivre le mieux possible, dans le meilleur des mondes. C'est pas pour demain en Aphganistan.

Pour terminer la journée, un dernier long métrage Finlandais (fiction autobiographique) Pudana de Anastasia Lapsui/ Marku Lehmuskallio, qui raconte les misères d'une petite fille du peuple des Nenets qui vit dans la toundra sibérienne, elle doit aller à l'école en ville, en internat, apprendre le Russe et tout le reste. J'ai trouvé le traitement totalement soporifique et ennuyeux, je préfère donc ne pas en parler, car je risque de m'endormir encore.

Belle année 2010 à Créteil, bonne programmation, des petites perles à découvrir et j'espère qu'elles trouveront les distributeurs qu'elles méritent.

Même si j'ai eu plus souvent, envie de pleurer que de rire, à l'année prochaine les filles !

2 commentaires:

Anne a dit…

Merci pour votre compte-rendu de festival cinématographique, Danielle. Bravo à ces femmes qui ont su s'exprimer et en ont eu la possibilité. Souhaitons-leur un public nombreux pour apprécier leurs oeuvres futures.
Anne

Danielle a dit…

Oui, merci Anne, c'était vraiment passionnant !

Passez une bonne journée ensoleillée.